Les organisateurs de la marche contre le CST portent plainte au Comité P
«Ensemble pour la liberté», l’organisation à l’origine de la manifestation anti-pass sanitaire d’hier/dimanche, a déposé une plainte auprès du Comité P contre la façon dont la police bruxelloise a agi durant l’événement. Il y a eu des émeutes et des destructions ont été commises dans tout Bruxelles. Selon les organisateurs, ce sont les policiers eux-mêmes les instigateurs de ces débordements.
«Nous avons déposé une plainte aujourd’hui auprès du Comité P», a confirmé lundi à Belga Ezra Armakye, porte-parole d’Ensemble pour la liberté, confirmant une information de Het Laatste Nieuws. «La manifestation comptait plus de 30.000 participants. La police l’a divisée en deux, puis a commencé à pulvériser des gaz lacrymogènes et à mettre en action des canons à eau. Des gaz lacrymogènes ont à nouveau été lancés lors du discours pacifique prononcé au rond-point Schuman, m’obligeant à mettre fin à la manifestation», selon le porte-parole.
Les organisateurs ont été submergés dès dimanche soir de messages et d’images relayés par les manifestants. Ils pensent que des agents en civil sont à l’origine de la dérive de la manifestation.
«Nous avons beaucoup d’images montrant que les émeutiers sont les policiers eux-mêmes. Nous avons des images de policiers en civil arrivant avec des scooters et des combinaisons en noir, se faisant passer pour des manifestants et lançant des pierres sur des policiers. Nous avons tout ça sur image», poursuit Ezra Armakye. Les organisateurs appellent tous les manifestants à déposer plainte sur Police.be et auprès du Comité P et à partager leurs expériences.
La zone de police Bruxelles Capitale/Ixelles, qui encadrait la manifestation, ne souhaite pas «réagir tant que nous n’avons pas connaissance du contenu exact de la plainte», a indiqué la porte-parole Ilse Van de keere.