Les pharmacies activent un plan d’urgence pour lutter contre le variant Omicron
À la demande des autorités, les pharmacies ont élaboré un plan pour continuer à assurer leur mission malgré la vague Omicron qui déferle également sur le secteur et n’épargne pas le personnel, annonce jeudi la RTBF.
«La situation devient difficile, le variant Omicron génère un surcroît d’absentéisme au travail et on commence à le constater dans nos officines. Or il est de notre devoir de garantir, à la population, l’accès aux médicaments», confirme le porte-parole de l’association pharmaceutique belge (APB), Nicolas Echement, à Belga.
Le plan d’urgence s’articule en trois phases correspondant à trois couleurs, en fonction de la charge de travail, du taux d’absentéisme et de la pression sur les services de garde.
Vert-orange-rouge
La phase verte est, comme sa couleur l’indique, appliquée lorsque le secteur pharma peut fonctionner normalement, tout en appliquant les règles Covid habituelles (masques, plexis et hygiène des mains).
Un palier au-dessus, la phase orange signifie que 35% des pharmaciens décrivent une charge de travail trop élevée; un minimum de 20% des pharmaciens et de leurs collaborateurs sont malades ou en quarantaine; et maximum 10% des pharmacies sont fermées. Dans ce cas, le plan prévoit que les heures d’ouverture des pharmacies peuvent éventuellement être adaptées.
Enfin quand la situation se corse vraiment, on bascule en phase rouge: 60% des pharmacies rapportent une charge de travail trop élevée; la moitié des pharmacies et 10% des pharmacies de garde sont fermées; et 40% des pharmaciens sont «out». Toutes les mesures de la phase orange sont maintenues, avec quelques adaptations. Et du personnel est appelé en renfort (stagiaires, remplaçants, pharmaciens pensionnés).
Un thermomètre Omicron
Pour mesurer tous ces aspects, l’APB et l’Ophaco (Office des pharmacies coopératives de Belgique) ont élaboré un «thermomètre Omicron». Il consiste en une liste de cinq questions envoyée aux pharmaciens, qui devront y répondre et évaluer la situation de façon hebdomadaire.
Un premier état des lieux est attendu d’ici la fin de la semaine.