L’été 2021 en chiffres: découvrez le bilan de l’IRM
L’Institut royal météorologique (IRM) vient de publier son bilan climatologique saisonnier. Sans surprise l’été 2021 a été pourri avec à peine 14 jours d’été, aucun jour tropical et un record absolu de précipitations.
L’été 2021 restera dans les mémoires comme le plus humide jamais enregistré, avec un record absolu de précipitations, indique l’Institut royal météorologique (IRM) mercredi dans son bilan climatologique saisonnier.
En juillet et août, les températures relevées à la station météorologique de référence d’Uccle ont été inférieures à la normale pendant la majeure partie du temps. «La température moyenne de l’été (17,8ºC, contre une normale de 17,9ºC) et la température maximale moyenne (21,8ºC, contre une normale de 22,5ºC) ont toutes deux été inférieures à leurs valeurs normales respectives», précise l’IRM.
À peine 14 jours d’été
L’été a comptabilisé 64 jours de printemps (avec un maximum de 20ºC, contre une normale de 64,5 jours) et à peine 14 jours d’été (maximum 25ºC, contre une normale de 23,9 jours). Il n’y a eu aucun jour tropical (maximum 30ºC), alors qu’un été considéré comme normal en compte généralement cinq. À Uccle, le mercure a oscillé entre 9,3ºC (6 juin) et 29,5ºC (18 juin), ces deux extrêmes ayant été mesurés au cours du premier mois d’été.
Un record de précipitations
L’IRM a par ailleurs enregistré un record absolu de précipitations. En additionnant les quantités de pluie tombées en juin, juillet et août, trois mois très humides, l’institut a relevé 410,7 mm à Uccle (contre une normale de 234,2 mm). Il s’agit d’une quantité de précipitations nettement supérieure à celle de l’été 1992 (précédent record), pendant lequel le cumul total avait atteint 364,8 mm. La troisième place est détenue par l’été 1850, avec 360,2 mm, précise l’IRM.
À l’échelle nationale, les précipitations les plus abondantes sont tombées le 14 juillet, le record revenant à Hockai (Stavelot), où 179,0 mm ont été mesurés. Ces pluies exceptionnelles, qui se sont principalement abattues sur les provinces de Liège, Namur et Luxembourg, ont entraîné un lourd bilan humain.
D’après une étude du World Weather Attribution (WWA), qui regroupe des experts de divers instituts de recherche sur le climat, la survenue de tels événements extrêmes dans nos régions est rendue jusqu’à neuf fois plus probable avec le réchauffement climatique dû à l’activité humaine.
Enfin, l’été dans son ensemble a été beaucoup plus sombre que la normale. Le soleil n’a brillé que durant 513 heures 21minutes (contre une normale de 594 heures 56min).