Marc Van Ranst plus alarmiste que jamais : Il pourrait encore falloir dix ans pour venir à bout du virus
Dans une interview accordée à la chaîne américaine CNBC, le virologue américain Larry Brilliant a estimé que nous étions plus proches du début que de la fin de la pandémie. Un avis partagé par Marc Van Ranst qui pense qu’il faudra peut-être encore une décennie pour venir à bout du coronavirus.
Le coronavirus a complètement modifié nos vies et cela ne risque pas de changer d’aussitôt. C’est du moins l’avis de Larry Brilliant, un éminent virologue américain qui faisait partie de l’équipe de l’OMS ayant éradiqué la variole du monde. Pour lui, la crise sanitaire que nous connaissons n’en est qu’à ses débuts. «Je pense que nous sommes plus proches du début que de la fin de la pandémie», a-t-il expliqué sur la chaîne CNBC.
Un constat amer qui repose notamment sur l’émergence des nombreux variants. Récemment, on a vu le variant colombien faire parler de lui après alpha, beta, gamma et delta. Et pour Larry Brilliant, de nouveaux variants vont continuer d’apparaître puisque seulement 15% de la population mondiale est actuellement vaccinée.
Plus de dix ans pour venir à bout du coronavirus?
On l’aura compris, même si la Belgique affiche un bon taux de vaccination, on est bien loin de la fin de la pandémie. Cet avis est d’ailleurs partagé par de nombreux virologues belges, dont Marc Van Ranst. Selon ce dernier, qui point également le faible taux de vaccination dans le monde, il faudra «peut-être encore une décennie avant d’arriver à bout du coronavirus».
Reste désormais à savoir si la priorité doit être donnée à une troisième injection ou à l’accessibilité du vaccin dans les pays du Tiers-Monde. Récemment, le patron de l’OMS a appelé à un moratoire sur les doses de rappel des vaccins anti-Covid pour pouvoir mettre ces doses à disposition des pays qui n’ont pu immuniser qu’une partie infime de leur population. «Nous avons un besoin urgent de renverser les choses: d’une majorité de vaccins allant dans les pays riches à une majorité allant dans les pays pauvres», avait déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, ajoutant que le moratoire devrait durer «au moins jusqu’à la fin septembre», lors d’un point de presse de l’OMS à Genève.
«La troisième injection et le COVAX sont tous deux de bons choix»
Rendre le vaccin accessible pour tous, c’est l’objectif de COVAX. Car en vaccinant les personnes des pays du Tiers-monde, on diminue également la circulation du coronavirus dans le monde et on évite le développement de nouveaux variants. Mais cela ne peut se faire, pour le moment, qu’au détriment d’une troisième dose pour les pays européens. «Pour notre pays, cela conduira à un compromis. Parce que la troisième injection et le COVAX sont tous deux de bons choix. La troisième injection pourrait alors être réservée aux groupes à haut risque, ce qui laisserait plus de vaccins disponibles pour le COVAX. Le troisième coup est moins important pour le reste de la population», estime Marc Van Ranst, dont les propos ont été relayés par nos confrères de Sudinfo.