Maxime Prévot réélu à la présidence des Engagés avec 81,7% des voix

Le Namurois Maxime Prévot a sans surprise été «réélu» à la présidence des Engagés, après avoir pris la présidence du cdH en janvier 2019. Il a récolté 81,7% des voix à l’élection interne, selon les résultats annoncés mercredi soir par le parti. Seul «challenger» face au bourgmestre de Namur, le Bruxellois Marc-Antoine Mathijsen a obtenu 18,3% des voix.

par
Belga
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Les résultats ont été annoncés en début de soirée dans une ambiance détendue et festive, devant des dizaines de membres et figures du parti rassemblées dans un café ixellois, parmi lesquels Alda Greoli, l’ex-présidente Joëlle Milquet et Céline Fremault.

Maxime Prévot, 44 ans, ancien directeur politique sous Joëlle Milquet, également député fédéral, avait décidé de remettre sa présidence en jeu après la refonte de son parti, le cdH, en ce qu’il préfère présenter comme un «mouvement politique». Le nom, «Les Engagés», ainsi que les nouveaux statuts et le nouveau manifeste de ce mouvement avaient été validés par les membres en mars et mai dernier.

Le «centre démocrate humaniste», lui-même successeur du PSC (parti social chrétien), s’était lancé dans un vaste exercice participatif baptisé «Il fera beau demain» en janvier 2020, après la déroute vécue aux élections de 2019. Cette même déroute, quelques mois après la démission de Benoît Lutgen de la présidence, avait mené les responsables du parti à choisir de rester dans l’opposition à tous les niveaux de pouvoir (hors local).

Un vote de confiance

Maxime Prévot a salué mercredi soir un vote «de confiance» et une manifestation d’«enthousiasme» envers un projet politique «moderne, progressiste». Il a appelé au «rassemblement», à l’union des Engagés, à «davantage de convivialité et d’efficacité» et, dans le même ton que les derniers congrès, à faire de la politique «autrement»: loin des «matatas des partis traditionnels et des querelles de personnes», du «bac à sable du festival des petites phrases», des «excès clivants et populistes», mais plutôt dans l’action, la «nuance», l’intérêt général.

Au centre du projet, une «aspiration gigantesque à régénérer notre démocratie et la manière de faire sens pour les gens», a-t-il appuyé.

Maxime Prévot se présentait avec, comme candidat vice-président à la Réflexion politique, Yvan Verougstraete, ancien patron et fondateur de Medi-Market, et comme candidate vice-présidente à l’Action citoyenne la jeune Gladys Kazadi (28 ans), députée bruxelloise et échevine de Berchem-Sainte-Agathe. Ce fonctionnement avec un duo de vice-présidents, dont l’un axé sur l’engagement citoyen au niveau local, découle de la nouvelle organisation voulue par le parti.

L’équipe rasemblée par Maxime Prévot comprend aussi une déléguée générale pour la Wallonie, Aurore Tourneur, bourgmestre d’Estinnes (Hainaut) et un délégué général pour Bruxelles, en la personne de Rachid Azaoum (50 ans), entrepreneur et administrateur de Beci.

Pas de grande opposition

Marc-Antoine Mathijsen, actif dans le secteur privé, ex-PSC mais aussi éphémère membre fondateur des CDF, les «Chrétiens Démocrates Francophones» et passé par une liste locale libérale, avait annoncé sa candidature à la mi-mai. Redevenu actif au cdH après l’avoir quitté en 2009, il n’affichait pas une rupture totale avec le programme défendu par Maxime Prévot mais regrettait entre autres l’abandon de la référence à l’héritage chrétien. Il affirmait également vouloir résolument miser sur un renforcement de la famille chrétienne démocrate des deux côtés de la frontière linguistique, donc avec le CD&V.

Maxime Prévot n’a pas manqué de saluer son «concurrent» et a assuré qu’il continuerait d’«écouter la sensibilité» exprimée par la candidature de celui-ci. «La quête du sens, sous toutes ses formes, restera toujours une préoccupation majeure», assure-t-il.

Les adhérents ont parallèlement élu mercredi les nouveaux membres du bureau de l’Assemblée générale des Mandataires Locaux (représentants Les Engagés des bourgmestres, échevins, etc.) et les encartés qui représenteront les membres à l’Assemblée politique du parti. Le parti souligne que les résultats ont donné un taux élevé de femmes: elles sont 9 sur 15 pour l’Assemblée politique, et 6 sur 11 pour l’AML.