Nucléaire: prolongation confirmée des réacteurs nucléaires de Tihange 3 et Doel 4
C’est fait: Engie et le gouvernement belge ont signé un accord pour prolonger les réacteurs nucléaires de Tihange 3 et Doel 4 de 10 ans.
L’accord fixe également un montant forfaitaire, de 15 milliards d’euros, pour les coûts futurs liés au traitement des déchets nucléaires. Les deux parties s’engagent à tout faire pour pouvoir redémarrer les deux réacteurs dès novembre 2026, au plus tard. Le scénario privilégié restant novembre 2025.
15 milliards d’euros de montant forfaitaire
Une structure juridique dédiée aux deux unités nucléaires prolongées sera mise en place et sera détenue à parité par l’Etat belge et Engie. Un montant forfaitaire a été fixé pour les coûts futurs liés au traitement des déchets nucléaires provenant de toutes les installations nucléaires d’Engie dans le pays. Il est de 15 milliards d’euros et s’ajoute aux montants déjà provisionnés pour le démantèlement des centrales. «Le montant total des engagements nucléaires d’Engie envers la Belgique s’élève désormais à minimum 23 milliards d’euros», indiquent les parties.
Selon l’accord, le groupe Engie ne sera donc plus exposé à l’évolution des coûts futurs liés au traitement des déchets grâce au transfert de l’ensemble des obligations liées aux déchets nucléaires au gouvernement. «En contrepartie, le groupe constatera une charge en résultat non récurrent de l’exercice 2023 correspondant à l’augmentation de ses engagements au titre de cet accord, nette de l’ajustement des provisions nucléaires, pour un montant de l’ordre de 4,5 milliards d’euros avant impôts.»
«Accord équilibré»
Engie se réjouit «de la signature de cet accord équilibré» qui lui «donne la visibilité nécessaire sur le montant global lié à la gestion des déchets nucléaires et réduit significativement les risques liés à la prolongation des deux unités». Côté gouvernement, le Premier ministre Alexander De Croo estime que l’accord «renforce notre approvisionnement en électricité, réduit la dépendance énergétique de notre pays et garantit la production en Belgique d’une électricité décarbonée et bon marché».
«La guerre en Ukraine a profondément changé le paysage énergétique européen et il était devenu urgent de se défaire de notre dépendance aux énergies fossiles et de reprendre notre énergie en main. Ce que nous faisons en prolongeant deux réacteurs nucléaires et, en même temps, en accélérant la transition énergétique», commente encore la ministre de l’Energie, Tinne Van der Straeten.
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