Obligation vaccinale des soignants: La CSC dépose un préavis de grève d’une semaine
La CSC Services publics a déposé un préavis de grève d’une semaine débutant le 22 novembre dans plusieurs hôpitaux de Wallonie, annonce-t-elle jeudi dans un communiqué. Le syndicat chrétien s’oppose à des sanctions liées à l’obligation vaccinale du personnel soignant.
Le dépôt du préavis de grève fait suite à une réunion de la CSC Services publics avec les chefs de cabinet du ministre de la Santé Frank Vandenbroucke, du ministre de l’Emploi Pierre-Yves Dermagne et de la ministre de la Fonction publique Petra De Sutter, mercredi. Le syndicat est contre l’idée d’imposer des sanctions aux membres du personnel soignant qui ne se vaccinent pas contre le coronavirus. La rencontre n’a visiblement pas permis de rassurer l’organisation syndicale.
Le gouvernement fédéral s’est mis d’accord lundi pour rendre obligatoire la vaccination du personnel soignant. L’accord prévoit de retirer l’accès à la profession des soignants qui refusent de se faire vacciner et ceux-ci pourront être licenciés à partir du 1er avril. L’obligation entrera en vigueur le 1er janvier. Une période transitoire permettra aux récalcitrants de bénéficier du chômage temporaire jusqu’au 31 mars. Ensuite, ils tomberont sous le régime du chômage classique.
«Le personnel se sent méprisé»
«Scandalisée», la CSC Services publics demande l’annulation du lien aux sanctions. «Hier, le travailleur positif covid était sur son lieu de travail. Aujourd’hui, s’il n’est pas vacciné, il sera licencié et perdra son agrément!», dénonce le syndicat jeudi. Le personnel est épuisé et se sent méprisé par le gouvernement, dit-il.
Le préavis de grève couvre des rassemblements quotidiens du 22 au 26 novembre dans plusieurs hôpitaux de Wallonie et de Bruxelles. Une mobilisation est prévue devant le cabinet du ministre bruxellois de la Santé Alain Maron le 24 novembre.
Pour le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke, obliger le personnel soignant à se faire vacciner et imposer des sanctions en cas de refus est une décision «logique». «Elle n’est pas simple mais c’est le devoir de tout prestataire de soins de protéger ses patients et ses collègues», avait souligné M. Vandenbroucke mercredi.