Pairi Daiza en deuil: le parc est frappé par la grippe aviaire
L’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) a été informée le week-end dernier d’infections par le virus de la grippe aviaire dans le parc animalier Pairi Daiza à Cambron.
Selon l’agence, la contamination a été découverte après une mort soudaine chez les pélicans du parc. Le parc confirme lundi que quatre pélicans à lunettes contaminés sont morts.
Le parc animalier a pris les mesures «opportunes et nécessaires», en collaboration avec l’Afsca, pour protéger les autres espèces d’oiseaux du virus. «Le ministre fédéral de l’Agriculture, David Clarinval, a suivi l’évolution de la situation avec la plus grande attention durant tout le week-end», peut-on lire dans un communiqué de l’Afsca et du ministre Clarinval.
Le virus détecté est un «variant hautement pathogène du virus H5N1, contagieux et mortel pour tous les oiseaux mais qui ne présente aucun risque pour l’homme», précise le communiqué.
Le parc Pairi Daiza a confirmé «que quatre pélicans du parc ont contracté la grippe aviaire. La cause la plus probable de la contamination est la présence d’oiseaux sauvages, comme les bernaches, qui apprécient le parc et l’utilisent comme lieu de transit». Ces oiseaux d’eau sauvages sont présents sur les deux étangs au centre du parc. «Les pélicans étaient libres sur un site adjacent à ces étangs», précise le communiqué de l’Afsca.
Mesures de protection
Les instances du parc ont précisé que le virus a été identifié dans le «Monde du Cap Austral» de Pairi Daiza, dans la population de pélicans à lunettes. Dès l’apparition de symptômes, Pairi Daiza a fait procéder à des analyses et déployé proactivement de strictes mesures de protection: les pélicans à lunettes ont été isolés dans leur espace intérieur, les soigneurs qui les approchent sont équipés de combinaison, de gants et de masque pour éviter de véhiculer le virus auprès d’autres oiseaux du parc. Des systèmes de protection ont été déployés pour tous les oiseaux qui ne sont pas protégés par une volière. L’espace du «Cap Austral» ainsi que l’ensemble des volières du parc ont été fermés et ne sont, pour l’heure, plus accessibles aux visiteurs.
Le parc Pari Daiza abrite quelque 7.000 animaux dont, selon la porte-parole du parc, plusieurs milliers d’oiseaux.
Les animaux de Pairi Daiza représentent de nombreuses espèces en danger dans la nature et certaines en voie d’extinction. «L’apparition de la grippe aviaire dans un élevage implique l’abattage des animaux. Mais, comme les oiseaux de Pairi Daiza sont des espèces en voie de disparition et donc protégées, la législation européenne prévoit que les animaux ne doivent pas être euthanasiés», a précisé la porte-parole du parc.
Seize foyers identifiés
Depuis mi-septembre, 16 foyers de grippe aviaire hautement pathogène, de type H5N1, ont été confirmés dans des exploitations commerciales de volailles et chez des particuliers en Belgique. Dans chaque cas, l’Afsca a pris les mesures nécessaires pour empêcher la propagation du virus et protéger au mieux les volailles et les oiseaux présents dans les zones entourant ces foyers. Au cours de cette période, des oiseaux sauvages infectés ont également été découverts sur une quarantaine de sites à travers le pays. Le risque que les volailles et les oiseaux soient infectés par la grippe aviaire par contact avec des oiseaux sauvages, est donc très élevé dans tout le pays.