Plus de 800 nouvelles places pour lutter contre la surpopulation carcérale
En 2022 et 2023, il y aura une augmentation nette d’environ 800 places, a fait savoir lundi le cabinet du ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne dans un communiqué. Ce nombre prend en compte l’entrée en service cet automne des nouvelles prisons de Haren-Bruxelles et de Termonde mais aussi du maintien temporaire d’une partie de la capacité existante à Saint-Gilles et à Termonde, pour créer de cette manière plus de 300 places supplémentaires.
Les prisons de Haren-Bruxelles et de Termonde fourniront bientôt respectivement 1.190 places et 444 places. Il y aura aussi 70 places supplémentaires dans de nouvelles maisons de transition. Ce qui représente un total de 452 places en 2022, précise le communiqué.
Les prisons de Haren et de Termonde sont prévues pour remplacer les prisons existantes de Saint-Gilles, Forest, Berkendael et Termonde, précise le cabinet du ministre de la Justice. Afin de fournir une capacité supplémentaire à court terme, Vincent Van Quickenborne a décidé, en concertation avec le secrétaire d’État en charge de la Régie des bâtiments, Mathieu Michel, de continuer à utiliser partiellement la prison de Saint-Gilles jusque fin 2024. De même, l’ancienne prison de Termonde pourra également rester partiellement ouverte pendant 5 ans afin de faire face à l’importante surpopulation, peut-on aussi lire dans le communiqué.
Pour Saint-Gilles, un plan est en cours d’élaboration pour conserver au moins 200 places. Il sera développé plus avant dans les prochaines semaines. Pour la vieille prison de Termonde, il s’agit d’une centaine de places.
Pression sur les prisons
À plus long terme, la prison d’Ypres fermera cette année pour être agrandie et rénovée en profondeur. Sa réouverture est prévue pour fin 2023. À terme, il y aura une augmentation nette de 56 places. En 2025, la prison d’Anvers sera remplacée par une nouvelle prison, et, en 2026, les prisons de Vresse (280 places) et de Bourg Léopold (312 places) ouvriront leurs portes, précise encore le communiqué.
L’ouverture de places supplémentaires doit permettre de lutter contre le problème de surpopulation carcérale en Belgique. La pression sur les prisons a augmenté en raison notamment du dossier SKY-ECC dans lequel plus de 500 personnes ont été arrêtées et 240 suspects sont en détention provisoire, souligne le cabinet du ministre de la Justice, qui indique par ailleurs que 720 places en maisons de détention pour l’exécution de courtes peines sont prévues au cours de la législature.