Pour Di Rupo, il faudra «tirer les leçons» des difficultés de sauvetage des sinistrés
«Quand tout sera terminé», il faudra «tirer les leçons» des situations d’impuissance observées à certains endroits face aux inondations ravageuses de ces derniers jours, que ce soit au niveau de la Protection civile, de la Défense ou encore des zones de secours, a indiqué vendredi matin sur La Première (RTBF) le ministre-président wallon Elio Di Rupo (PS).
«Que des maisons s’effondrent, c’est dû à la force de l’eau. Mais que l’on ne soit pas capable d’atteindre des personnes sinistrées, ça, c’est une leçon que nous devons tirer», a-t-il indiqué en radio, lançant d’emblée que la réforme des secours «était une erreur». Le ministre-président régional rappelle que jeudi soir, il y avait encore «des centaines de personnes» coincées chez elles, que les services engagés sur le terrain n’avaient pas encore pu atteindre physiquement pour les évacuer.
Les hélicoptères n’avaient pas pu être utilisés à cause des conditions météorologiques, et la puissance des courants a parfois posé problème aux embarcations de sauvetage, comme l’a aussi indiqué Christigne Defraigne, première échevine de Liège (et bourgmestre ff en l’absence de Willy Demeyer). Ce qui fait dire à Elio Di Rupo que «même au niveau de l’armée, il faut des barquettes avec des moteurs deux, trois fois plus puissants». «Ni l’armée, ni la Protection civile n’avaient le matériel ad hoc», constate-t-il vendredi matin.
Le bilan s’alourdit
La situation des cours d’eau est «un peu meilleure ce matin», mais le travail reste énorme, et le socialiste craint que le bilan des victimes ne s’alourdisse au fil des heures et de l’accès aux personnes qui n’ont pas encore été atteintes par les secours. On parle actuellement de 12 victimes, a-t-il confirmé de même que Christine Defraigne, toujours au micro de la RTBF.
Elio Di Rupo annonce pour ce vendredi matin «un gouvernement de crise avec le patron d’Assuralia (fédération des entreprises d’assurances, NDLR), pour examiner comment faire en sorte que les personnes sinistrées voient rapidement quels pourraient être les montants» disponibles pour les réparations et reconstructions.