Prières collectives à l’ULB: «On était tous au courant»

Sur une vidéo publiée sur le site de la Libre.be, on peut notamment voir plusieurs étudiants agenouillés au fond d’un couloir en train de prier.

par
Belga
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L’Université Libre de Bruxelles n’a pas l’intention de permettre l’exercice collectif de la foi lorsque celui-ci perturbe les activités pédagogiques de l’université, a répondu mardi sa rectrice, Annemie Schaus, après la publication d’une vidéo montrant une prière collective du rite islamique improvisée dans les locaux de l’université libre-exaministe.

Des prières collectives dans les couloirs de l’ULB

Sur cette vidéo publiée sur le site de la Libre.be, on peut notamment voir plusieurs étudiants agenouillés au fond d’un couloir en train de prier. Les images montrent également différents objets en lien avec le culte islamique servant lors de ces moments de prière. Hommes et femmes y participeraient de manière séparée, selon le site.

Interrogée mardi par Belga en marge d’une conférence de presse, la rectrice de l’ULB, Annemie Schaus, a indiqué que la diffusion de ces images n’était pas une surprise pour les autorités académiques.

«Cela a pris de l’ampleur»

«On était tous au courant qu’il y avait des mouvements spontanés de prière qui ne dérangeaient pas les activités de l’ULB. Mais, depuis cet été, cela a pris de l’ampleur et l’on va devoir faire quelque chose car cela entrave (nos) activités pédagogiques», a commenté Mme Schaus.

«Nous avons du respect pour toutes les convictions, mais quand cela entrave les missions d’enseignement, alors là, effectivement, ce n’est plus possible», a-t-elle ajouté. «Chacun peut prier où il le veut sans entrave. S’il le faut, il y a des mosquées autour de l’ULB où les personnes peuvent se rendre», rappelle la rectrice.

Pas de local spécifique

«Dans les années 80, grâce à Hervé Hasquin (recteur à l’époque, ndlr), nous avons accueilli les premières femmes voilées à l’université, et nous en sommes fiers», poursuit Mme Schaus. «Mais nous ne dédierons pas de local spécifique (pour la prière), même œcuménique».

Aucun exercice collectif de la foi ne sera dès lors toléré dans l’enceinte de l’université s’il entrave ses missions, conclut la rectrice. Selon elle, l’ULB n’est pas la seule université concernée par ce genre de pratiques. «Cela se passe dans tous les établissements supérieurs d’Europe», assure-t-elle.

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