Prix de l’énergie : Les députés de la majorité pressent le gouvernement à aller plus loin
Les députés de la majorité Vivaldi ont pressé le gouvernement de prendre des mesures structurelles pour alléger la facture de gaz et d’électricité en Belgique. S’ils ont salué l’accord intervenu dans la nuit de lundi à mardi, ils ont appelé l’exécutif à aller plus loin.
Le gouvernement fédéral a notamment décidé de procéder à une diminution temporaire de la TVA de 21% à 6% sur l’électricité (et pas sur le gaz) pendant quatre mois, de mars à juin inclus. Pendant ce temps, les ministres des Finances Vincent Van Peteghem (CD&V) et de l’Énergie Tinne Vander Straeten (Groen) sont invités à continuer le travail sur une réforme des accises et sur un système de cliquet sur l’électricité et le gaz naturel. Ils devront faire rapport au kern d’ici le 1er mars.
Trouver des solutions structurelles
Les deux ministres sentiront le vent des groupes de la majorité dans leur dos. Melissa Depraetere (Vooruit) a ainsi appelé à des «solutions qui valent plus que pour un seul hiver». «La solution structurelle doit être discutée rapidement», a-t-elle ajouté. Pour Leen Dierick (CD&V), l’accord intervenu mardi «est un premier pas, mais ce ne doit pas être le dernier.» «Nous avons plaidé -et plaidons toujours- pour des mesures qui permettent de répondre à l’urgence du moment», a ajouté Malik Ben Achour (PS)., appelant à «lutter structurellement pour la facture de gaz et d’électricité, j’ai bien dit de gaz ET d’électricité.» «On aurait voulu plus également. Le travail n’est pas terminé», a renchéri Wouter De Vriendt (Ecolo-Groen). Florence Reuter (MR) a pour sa part insisté sur les mesures en faveur des indépendants.
«Une mission commune»
«Tout est résolu ? Non, personne ne l’a dit», a répondu le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld). «Et c’est une mission commune pour tous les gouvernements, et je le dis dans une perspective de coopération», a-t-il lancé, pointant la N-VA qui siège dans la majorité régionale flamande.
À l’issue des questions, les esprits se sont quelque peu échauffés entre la majorité d’une part, et la N-VA et le PTB d’autre part. Les nationalistes flamands avaient pointé l’absence de mesures spécifiques pour le gaz alors que les communistes avaient qualifié l’accord de la Vivaldi de «maquignonnage».
Plus ironique, François De Smet (DéFI) a critiqué le chèque forfaitaire de 100 euros accordé à chaque ménage. «Je ne comprends toujours pas pourquoi (le milliardaire) Marc Coucke en aurait aussi besoin.»