Quel est précisément le rôle de la Belgique dans la mission militaire de l’UE au profit de l’Ukraine?
Le ministère de la Défense a quelque peu détaillé son apport à la mission d’assistance militaire à l’Ukraine décidée le mois dernier par l’Union européenne, l’EUMAM, qui doit permettre de former jusqu’à 15.000 militaires ukrainiens pour combattre l’invasion russe, en proposant notamment une aide en matière de déminage.
La participation belge à l’EUMAM (European Military Assistance Mission»), consistera à fournir du personnel et des moyens de communication au quartier général de l’UEMAM, basé à Bruxelles et commandé par le vice-amiral français Hervé Bléjean. Cet officier dirige la MPCC (la Capacité militaire de planification et de conduite, une composante de l’état-major de l’UE),
La Belgique est aussi prête à fournir un soutien (en termes d’équipements et d’entraînement) à l’armée ukrainienne dans le domaine du déminage (en jargon militaire EOD, pour «Explosive Ordonance Disposal», c’est-à-dire recherche et de destruction d’engins explosifs), a précisé le chef de la division Planning au sein du département Opérations et entraînement (Ops&Trg) de l’état-major de la Défense, le colonel Jan Maenhout.
Selon lui, la Défense assurera aussi différents entraînements (qui restaient à finaliser lors d’une réunion entre Européens prévue mercredi et jeudi en Allemagne) au profit des militaires ukrainiens.
Expertise et formation
Parmi les offres de «contributions concrètes» formulées par la Belgique figure au niveau interarmées la mise à disposition d’experts pour le pôle de commandement et de contrôle (C2) de l’EUMAM Ukraine. La composante Terre se chargerait de la formation au combat, dans les domaines de l’artillerie, du génie, de l’EOD, de l’informatique, de la logistique, de la police militaire et des réparations des dégâts dus aux combats.
La Marine s’occuperait de la formation à la guerre des mines et de cours de sensibilisation aux mines, alors que la composante Air apporterait un soutien au centre de coordination de l’aide militaire à l’Ukraine dirigé par les États-Unis à Stuttgart (Allemagne), l’«International Donor Coordination Center» (IDCC).
Dans le domaine médical, la Défense propose de dispenser des cours de traumatologie et de médecine des opérations spéciales, a précisé le colonel Maenhout.
La Belgique a déjà fourni, dans un cadre bilatéral, des aides en matériel à Kiev, dont 5.000 fusils d’assaut FNC, 200 armes anti-chars LAW («Light Anti-Tank Weapon») M72 et des systèmes de vision nocturne ainsi que du carburant, dès le mois de mars, peu après le début de l’invasion russe de l’Ukraine, lancée le 24 février.
La Défense livrera aussi à Kiev deux laboratoires médicaux mobiles et des robots sous-marins ROV7 de haute technologie, a récemment annoncé la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder (PS).
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