À quoi faut-il s’attendre dans les prochains mois? Yves Van Laethem fait le point sur la situation sanitaire
En Belgique, la Covid-19 a continué à perdre du terrain ces derniers jours. À quoi faut-il s’attendre pour les prochains mois? Yves Van Laethem fait le point.
Ce vendredi, l’Institut de santé publique Sciensano a publié les derniers chiffres concernant le coronavirus en Belgique. Entre le 22 et le 28 avril, en Belgique, 160 personnes ont été hospitalisées en moyenne par jour des suites du coronavirus. Il s’agit d’une baisse de 15% en comparaison avec la période de référence de sept jours précédente, selon les chiffres. Jeudi, 2.742 personnes testées positives à la Covid-19 se trouvaient à l’hôpital (-18% en une semaine), dont 146 en soins intensifs (-5%); 48 patients nécessitaient une assistance respiratoire et trois une ECMO (oxygénation par membrane extra-corporelle).
Le sous-variant BA.2 d’Omicron représente désormais plus de 96% des cas de Covid-19 séquencés en Belgique, pour plus de 3% pour le variant Omicron. «La Covid-19 et la grippe continuent de montrer une tendance à la baisse. Le nombre d’hospitalisations et de décès dus à la Covid-19 continue de diminuer, entraînant un déchargement progressif du système de santé», a souligné Steven Van Gucht. «Cependant, des tests sur les eaux usées montrent qu’il existe encore de très nombreuses infections par le virus corona. Une certaine prudence pour les personnes dont la santé est fragile reste utile», a poursuivi le virologue.
Invité sur La Première, Yves Van Laethem a fait le point sur la situation sanitaire en Belgique. Selon le porte-parole interfédéral de la lutte contre la Covid-19, les citoyens ne doivent pas croire que le coronavirus est de l’histoire ancienne. D’ailleurs, selon les derniers chiffres, près de 18 personnes meurent encore en moyenne chaque jour de la Covid-19 dans notre pays. «Il est encore là, il circule. On a encore plusieurs milliers personnes officiellement contaminées chaque jour. C’est quelque chose qu’il ne faut pas oublier. On n’est pas dans une situation comme la grippe, où elle disparaît pendant quelques mois. On a toujours un bruit de fond. C’est trop tôt pour dire que le coronavirus est comme une grippe, il faut encore quelques mois au moins», a-t-il averti.
Yves Van Laethem s’est montré néanmoins plutôt rassurant. Selon lui, le variant Omicron «n’est pas suffisamment dangereux en lui-même pour bloquer la société avec les dégâts économiques, psychiques et autres que l’on a pu constater». Il a estimé qu’il est impossible à l’heure actuelle de savoir si une nouvelle vague frappera la Belgique dans les prochains mois, durant l’automne.
Dans tous les cas, le porte-parole interfédéral a indiqué que notre pays sera désormais prêt à l’affronter. «On est prêts à réagir. Les plans sont là pour la vaccination, pour le matériel nécessaire en cas de nouvelle vague, même si les modèles montrent un horizon calme, au moins jusqu’à l’été», a conclu Yves Van Laethem.