«Soit il y a plus d’argent, soit nous supprimons des tâches», prévient le patron de la police

Le commissaire général Marc De Mesmaeker tire la sonnette d’alarme sur les coupes budgétaires dans la police, dans un entretien publié par De Standaard lundi. «Soit il y a plus d’argent, soit nous supprimons des tâches», menace-t-il. Il souhaite un «plan marshall» pour la police fédérale».

par
Belga
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L’été passé, le commissaire général était encore optimiste face aux promesses du gouvernement, soit 310 millions d’euros supplémentaires pour la police fédérale jusqu’à la fin du mandat de l’exécutif. Mais désormais il tire la sonnette d’alarme car 83 millions doivent à nouveau être épargnés. «La réalité est qu’une grande partie des moyens supplémentaires que nous recevons sont nécessaires pour payer nos opérations», affirme-t-il dans De Standaard.

Avec les économies, les investissements dans le matériel et l’infrastructure – déjà obsolètes–, risquent d’être mis à l’arrêt, déplore-t-il. «Le résultat est que la police fédérale est de retour à la case départ».

En outre, ces coupes interviennent à un moment où la police fédérale doit traiter une avalanche d’informations provenant de l’opération Sky ECC, sans compter les coûts engendrés par le procès sur les attentats terroristes qui débutera en octobre.

Si l’argent vient à manquer, M. De Mesmaeker compte évaluer quelles tâches la police peut encore accomplir et lesquelles peuvent être abandonnées. À titre d’exemple, il mentionne le déploiement du corps d’intervention, qui patrouille avec la police locale. Il préconise également de réduire le nombre de zones de police locale de 185 à environ 50.