Sortie du nucléaire: Egbert Lachaert veut un plan «en cas de guerre»
Le président de l’Open Vld Egbert Lachaert a réclamé dimanche, dans le débat sur la sortie du nucléaire en 2025, un plan d’urgence «en cas de guerre» russo-ukrainienne, à côté des plans dits A (sortie) et B (maintien des deux réacteurs les plus récents).
«Il y aura peut-être une guerre cette semaine, donc on ne peut plus parler de ’business as usual’», a affirmé M. Lachaert dimanche midi sur VTM.
Le prix élevé de l’énergie et les incertitudes internationales sur ce marché, renforcées par la situation autour de l’Ukraine, ont relancé le débat entre la sortie du nucléaire et l’éventuelle prolongation de Doel 4 et Tihange 3.
Pour Egbert Lachaert, un plan d’urgence qui mêle des éléments des plans A et B doit être envisagé «si une guerre éclate». À ses yeux, le seul plan B ne résoudrait pas tout, car du gaz resterait nécessaire et devrait être négocié avec l’Union européenne et Engie. Le dossier, assure-t-il, n’est pas idéologique. «Personne n’est fan des centrales nucléaires, productrices de déchets.»
Un discours moins radical
Lui qui avait qualifié par le passé le scénario du maintien des deux derniers réacteurs de «mort que l’on cherche à réanimer» se montre moins catégorique. «Tous les deux mille ans, un mort ressuscite, et nous approchons de Pâques», a-t-il ironisé.
Quant à la proposition du président de la N-VA Bart De Wever visant à régionaliser l’énergie nucléaire pour maintenir Doel, «parlons sérieusement», balaie Egbert Lachaert. «En cas régionalisation, il ne restera plus qu’une seule centrale nucléaire. Si celle-ci s’éteint, l’ampoule ne brûlera plus».