Tensions sociales chez Ryanair: une «dernière» proposition sera faite aux syndicats d’ici vendredi
Ryanair s’est engagé à envoyer une dernière proposition écrite aux syndicats belges pour ce vendredi, indique jeudi la CNE. Une décision quant à une potentielle action de grève sera prise dans la foulée, espère-t-on au sein du syndicat chrétien.
Une réunion entre direction et délégués belges de la compagnie aérienne à bas coûts a eu lieu mercredi durant une bonne partie de la journée afin d’aborder la négociation d’une nouvelle convention collective de travail. Les discussions patinent depuis de nombreuses semaines car les propositions du transporteur ne respectent pas la législation belge sur le travail, affirment les syndicats chrétiens flamand ACV Puls et francophone CNE, seuls représentés au sein de la compagnie irlandaise à bas coûts. Les deux organisations dénoncent également l’absence d’une direction RH basée en Belgique et connaissant la législation sociale qui s’y applique.
Il apparaît jeudi que l’entreprise s’est engagée à envoyer une dernière proposition écrite aux représentants des travailleurs pour vendredi, a-t-on appris auprès de Didier Lebbe, secrétaire permanent de la CNE. «C’est la der des der!», commente ce dernier. «En fonction de ce qu’il y sera proposé, on se décidera quant à l’organisation d’une grève», dit-il.
Une action de trois jours
Selon le représentant du syndicat chrétien, si grève il devait y avoir, il serait question d’une action de trois jours, qui pourrait avoir lieu fin juin ou début juillet et s’étaler sur un week-end. La CNE et l’ACV Puls se sont déjà précédemment engagées à avertir d’un tel mouvement au moins une semaine à l’avance, de manière à permettre aux passagers et à la compagnie de s’organiser.
En Espagne, le personnel de cabine entend en tous cas arrêter le travail pendant 6 jours, les 24, 25 et 26 juin ainsi que les 30 juin et 1er et 2 juillet. Mardi, c’est un syndicat portugais qui a appelé le personnel de la compagnie irlandaise à bas coûts à une grève de trois jours, également du 24 au 26 juin, afin de protester contre la dégradation des conditions de travail des salariés.
D’autres pays encore, dont la Belgique donc, pourraient suivre tandis que le patron de la compagnie, Michael O’Leary, a déjà affirmé qu’il ne ferait aucune concession sous la menace d’une grève.