Un «convoi de la liberté» prévu lundi à Bruxelles, le nombre de participants reste incertain

On ne sait pas encore combien de personnes répondront à l’appel de venir à Bruxelles lundi pour le «convoi de la liberté», affirment jeudi la police fédérale et le cabinet de la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden. Le convoi se verra interdire l’accès à la capitale belge et européenne.

par
Belga
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Le convoi de la liberté est un mouvement de protestation lancé pour la première fois au Canada. Des camionneurs ont ainsi paralysé la capitale Ottawa pendant plus d’une semaine. La manifestation visait l’obligation de vaccination pour les camionneurs canadiens qui veulent traverser la frontière avec les États-Unis.

Depuis, la protestation s’étend à plusieurs autres pays. En Europe, cela se fait sous le nom d’«European Freedom Convoy». Une grande manifestation est attendue à Paris samedi. Sur les réseaux sociaux, des milliers de Français opposés au pass vaccinal ont déjà annoncé qu’ils se rendraient à Paris. Ils exigent «le respect des libertés et des droits fondamentaux», selon des groupes Telegram et Facebook.

Un mouvement entouré d’incertitudes

Des appels ont été lancés sur les réseaux sociaux pour une action similaire en Belgique. Des convois sont censés partir de différentes provinces en direction de Bruxelles pour arriver en définitive au parking C du Heysel.

Il n’est pas encore certain que cet appel soit largement entendu. La police fédérale surveille les réseaux sociaux pour recueillir plus d’informations, mais ne peut pas encore dire combien de participants et de camions sont attendus.

Le cabinet de la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V) souligne qu’il n’est pas facile de connaître les parcours exacts du convoi, ainsi que la taille exacte du mouvement. Les services de police de notre pays échangent des informations avec ceux de nos pays voisins, a-t-il été précisé.

Une manifestation interdite

Les autorités compétentes ont indiqué dès jeudi qu’elles mettaient les moyens fédéraux, régionaux et locaux en place pour empêcher le blocage de la Région de Bruxelles-capitale.

«Afin de faire face au convoi de la liberté qui n’a à ce jour pas fait l’objet d’une autorisation de manifester car aucune demande n’a été envoyée, la ministre de l’intérieur Annelies Verlinden, le ministre-président Rudi Vervoort et le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close, mettent les moyens fédéraux, régionaux et locaux en place pour empêcher le blocage de la Région de Bruxelles-capitale», ont-ils précisé dans un communiqué diffusé via le cabinet du ministre-président Vervoort.

Selon cette communication commune, la police fédérale contrôlera, à la frontière belge, les véhicules motorisés qui viennent pour manifester en Belgique. La Région bruxelloise et la Ville de Bruxelles prendront des arrêtés d’interdiction de manifester avec des véhicules motorisés sur leur territoire.

En pratique, les zones de police de la capitale avec l’aide de la police fédérale dévieront les véhicules motorisés qui viendraient vers la capitale malgré l’interdiction vers le Parking C.

«Cette collaboration entre les trois niveaux de pouvoir vise à impacter le moins possible l’ordre public dans la capitale», indique encore le communiqué.

Appel à éviter la capitale

Toutefois, la police de Bruxelles-Capitale a d’ores et déjà lancé un appel à éviter la capitale en voiture à partir de dimanche après-midi et à utiliser les transports en commun. «Nous conseillons déjà à tout le monde d’éviter le centre de Bruxelles et les voies d’accès en voiture à partir de dimanche après-midi», indique une porte-parole de la police bruxelloise. «Nous nous attendons à ce que les manifestants des capitales européennes arrivent à Bruxelles dès dimanche après-midi», ajoute-t-elle.

Febetra, la fédération des transporteurs et prestataires de services logistiques belges, n’a reçu aucune information concernant l’action. Les syndicats de transport CSC/ACV-Transcom et FGTB-UBT/ABVV-BTB n’ont pas non plus connaissance de membres qui participeraient à l’action. Ils prennent également explicitement leurs distances avec l’initiative.