Un plan en dix points proposé à la Belgique pour limiter le réchauffement climatique
La Belgique doit prendre ses responsabilités en matière de réchauffement climatique en mettant en place un plan d’action qui permettra d’éviter le recours aux technologies polluantes tout en favorisant une réduction de la consommation d’énergie et une utilisation maximale des énergies renouvelables, demande mardi la Coalition Climat, en réaction au nouveau rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). À cette fin, L’ASBL propose un plan en dix points pour aiguiller les décideurs belges.
Dans son rapport publié lundi, le Giec insiste sur l’importance de limiter le réchauffement mondial à +1,5ºC. pour ce faire, les émissions mondiales de gaz à effet de serre devront atteindre un pic plus tard d’ici 2025, soit dans seulement trois ans. Il faudra ensuite réduire drastiquement les émissions les décennies suivantes pour arriver à la neutralité carbone au milieu du siècle.
«Il est temps désormais de repenser nos politiques pour permettre des changements structurels et sociétaux profonds», explique Nicolas Van Nuffel, président de la Coalition Climat. «40 à 70% des émissions mondiales peuvent être réduites d’ici 2050 si on active réellement ces leviers, allant de l’alimentation à la consommation, en passant par nos modes de déplacements. À nos responsables politiques de mettre des alternatives viables et justes sur la table.»
Dix solutions
La Coalition propose donc dix idées qui permettront une évolution positive. Selon elle, la priorité est de réduire la consommation et d’augmenter l’efficacité énergétique. L’ASBL propose aussi de taxer les profits de l’industrie fossile, de conditionner l’aide aux entreprises à des engagements clairs et d’investir 2% du PIB par an pour transformer nos infrastructures.
En matière de transport la Coalition suggère de réduire la vitesse maximale et de donner la priorité aux trains et aux vélos ainsi que d’éviter le recours aux biocarburants qui sont une «fausse solution climatique». Elle conseille également la mise en place d’un plan Marshall pour l’isolation des bâtiments et la création d’un véritable plan pour atteindre les 100% d’énergies renouvelables.
La Coalition Climat précise que «ces 10 solutions nécessitent une bonne gouvernance climatique, de la transparence et de la participation citoyenne». Elle invite aussi à «s’éloigner d’un modèle fondé sur la course à la surconsommation, à la surproduction et au profit à court terme et se recentrer sur le respect des droits humains et de la nature».
Enfin, une collaboration et une solidarité sont nécessaires entre les pays. «La crise climatique ne s’arrête pas aux frontières de la Belgique», explique Nicolas Van Nuffel. «La Belgique doit augmenter de manière substantielle sa contribution au financement climat international, afin que les pays à faible revenu puissent également prendre le train de la transition.»