Un subside d’urgence de 20 millions d’euros pour les victimes des inondations
Le gouvernement fédéral a libéré vendredi un subside d’urgence de 20 millions d’euros pour soutenir, via les CPAS, «les milliers de citoyens belges durement touchés par les inondations et intempéries», selon un communiqué de la ministre de l’Intégration sociale, Karine Lalieux. Le gouvernement a également approuvé un subside d’un million d’euros au bénéfice de la Croix-Rouge.
L’enveloppe de 20 millions d’euros sera répartie entre les CPAS des communes touchées afin d’apporter une aide dans les meilleurs délais aux sinistrés, en complément des aides régionales déjà mises en place par le gouvernement wallon. Ce dernier avait annoncé mardi 50 millions d’euros pour du relogement via les pouvoirs locaux (CPAS, communes) et 25 millions pour les locataires sociaux via les sociétés locales de logement public.
Selon les cas individuels
Les 20 millions fédéraux sont destinés à toute aide matérielle ou financière nécessaire, selon Mme Lalieux (PS). Cette aide sera définie par les CPAS en fonction de la situation personnelle de chaque bénéficiaire. Sur base des besoins identifiés ultérieurement, d’autres moyens pourraient être débloqués, ajoute la ministre de l’Intégration sociale, qui s’était rendue jeudi dans les communes de Pepinster et Trooz pour rencontrer les présidents et travailleurs des CPAS. Elle s’était aussi entretenue avec une vingtaine de responsables de CPAS des communes sinistrées.
«Notre pays a été profondément meurtri. Mais la vague de solidarité nous a tous et toutes maintenus unis. Nous ne remercierons jamais assez l’ensemble des services de secours et les citoyens bénévoles qui chaque jour, continuent à venir en aide aux sinistrés», a ajouté Karine Lalieux.
Inspections suspendues
La Fédération des CPAS de Wallonie a quant à elle souligné que les inspections sociales étaient suspendues dans les communes sinistrées. «Il a été demandé aux inspecteurs de jouer un rôle d’accompagnement».
Par ailleurs, confrontés à l’urgence, plusieurs présidents de CPAS ont dû prendre des décisions ces derniers jours en dehors de leurs compétences et sans ratification, fait observer la Fédération.
«Il convient de tenir compte du contexte exceptionnel. À cette fin, sur base des notions d’état de nécessité, de cas de force majeure et/ou de circonstances exceptionnelles, une solution juridique est à trouver pour régulariser les décisions des présidents de CPAS qui ont dû sortir des balises définies réglementairement pour répondre à l’urgence sociale extrême. La Fédération a écrit en ce sens au ministre wallon des Pouvoirs locaux», Christophe Collignon (PS).