Une habitante de Saint-Hubert condamnée pour avoir exploité et volé des migrants
Le tribunal correctionnel de Neufchâteau a condamné mardi une habitante de Saint-Hubert à 250 heures de peine de travail pour avoir exploité des migrants qui cherchaient à rejoindre l’Angleterre. Elle les a abandonnés à la gare de Jemelle avant de prendre la fuite avec leur argent.
Active au sein d’une association d’aide aux migrants, la prévenue de 44 ans s’est improvisée passeuse de deux migrants qui cherchaient à rejoindre l’Angleterre.
Après avoir empoché la somme qu’ils lui avaient promise en échange d’un voyage outre-manche (1.300 euros d’après la défense, 2.700 euros d’après les victimes), elle a abandonné les victimes à la gare de Jemelle, à l’intersection des provinces de Namur et Luxembourg. Les deux migrants, qui connaissaient son adresse, l’ont alors dénoncée à la police. La prévenue a reconnu les faits.
Mère célibataire confrontée à des difficultés financières, elle explique avoir agi par besoin d’argent. Dans son réquisitoire prononcé début février, le ministère public a requis 16 mois d’emprisonnement et plusieurs milliers d’euros d’amende. Mardi, le tribunal a condamné la prévenue à une peine de travail de 250 heures. Le jugement souligne la «nature détestable» des faits, «s’agissant de profiter du malheur d’autrui.» À la peine de travail s’ajoute une amende de 4.000 euros appliquée deux fois, avec sursis pour les trois quarts.