Une offre d’emploi proposée par Bruxelles Prévention et Sécurité demandait l’«origine raciale/ethnique» des candidats
Dans une offre d’emploi diffusée la plate-forme talent.brussels, les candidats devaient indiquer leur «origine raciale».
C’est une offre d’emploi qui, à juste titre, fait scandale. Disponible sur la plate-forme talent.brussels, elle a été retirée depuis. Dans le formulaire en ligne, les candidats pour un emploi proposé par Bruxelles Prévention et Sécurité étaient invités à indiquer leur «origine raciale/ethnique». Sept choix étaient disponibles: Hispanique ou latino-américain, Blanc (personne originaire d’un peuple autochtone d’Europe, du Moyen-Orient ou d’Afrique du Nord), Noir ou afro-américain, Asiatique, Natif d’Hawaï ou d’une autre île du Pacifique, Natif d’Amérique du Nord ou d’Alaska et enfin, «Deux races ou plus». Les candidats pouvaient également choisir de ne pas répondre à cette question.
«On se demande si l’on doit vraiment répondre à ce genre de question»
Sabrina est tombée des nues quand elle a découvert cette question en postulant. «Avant les questions directement liées à la proposition d’emploi, on me demande mes origines ethniques et raciales. On voit clairement que ce test constitue une traduction littérale d’un questionnaire anglo-saxon. Mais c’est assez déstabilisant. On se demande si l’on doit vraiment répondre à ce genre de question», a-t-elle témoigné à la DH.
Quand talent.brussels a eu connaissance de cette offre d’emploi, elle a immédiatement demandé à SHL (Saville and Holdsworth Limited), le prestataire, de la retirer. Ce qui a été fait. Néanmoins, l’annonce est restée un peu plus d’un mois en ligne.
La députée Françoise Schepmans indignée
Malgré les excuses de talent.brussels, la députée Françoise Schepmans (MR) est indignée par un tel questionnaire. À l’heure où l’on parle de CV anonymes pour lutter contre les discriminations à l’embauche, interroger des candidats sur leurs origines, dites raciales, est évidemment problématique. Ce questionnaire est apparemment une traduction littérale de tests autorisés dans certains pays, mais l’agence régionale bruxelloise aurait dû vérifier minutieusement la méthode de testing de SHL», a-t-elle souligné à la DH.