Victime d’une piqûre lors d’une fête à Bruxelles, elle témoigne: «J’ai besoin de partager ce que j’ai vécu»
Le 4 juin dernier, alors qu’elle assistait à la soirée Piknik Elektronik dans le centre de Bruxelles, une femme a été piquée par un inconnu. «Il s’agit d’une nouvelle substance indétectable», estime un médecin.
«J’ai besoin de partager ce que j’ai vécu»
Jeudi soir, c’est la page Instagram Balance ton bar qui a publié le témoignage poignant d’une citoyenne qui a été victime d’une piqûre sauvage alors qu’elle assistait à la soirée Piknik Elektronik dans le centre de Bruxelles. «Je ne sais pas à qui me confier. J’ai besoin de partager ce que j’ai vécu… J’ai l’impression que mes proches ne comprennent pas ce que je peux ressentir, ce que je vis…», commence la victime.
Les faits se sont déroulés le samedi 4 juin lors de la soirée open air Piknik Elektronik. «Je n’avais bu que deux bières, je connais mes limites. Lorsque je me suis mise à danser avec mes amis, quelqu’un m’a touché au niveau du côté gauche. Je n’y prête pas attention. Je me dis que quelqu’un a dû me frôler sans faire exprès», poursuit-elle.
«Il s’agit d’une nouvelle substance indétectable»
Mais après cette bousculade qui semblait anecdotique, tout a basculé: «Nous retournons vers d’autres amis restés à l’écart. Je me rends compte qu’on m’a volé mon argent et mon GSM. Et puis, je me sens partir. Je tombe au sol. J’entends des voix autour de moi. Je lutte pour leur répondre. Mais, je me suis très bizarre, consciente et inconsciente à la fois».
La victime a été emmenée à l’hôpital. Là-bas, un médecin lui indique qu’elle a probablement été droguée par une piqûre. «Mais il s’agit d’une nouvelle substance indétectable», dit-il.
Une plainte déposée contre X
Le lendemain, elle s’est rendue au commissariat pour déposer plainte contre X. Elle explique qu’elle a dû refaire un test urinaire et sanguin. Depuis, elle vit dans la peur et l’angoisse. «Je ne cesse de me demander ‘pourquoi moi?’. J’ai peur parce que j’ignore ce que j’ai dans mon corps. Est-il possible que cette drogue me donne des problèmes de santé? Dois-je faire un test VIH?», se demande la jeune femme. Enfin, elle ne comprend pas pourquoi les policiers lui ont indiqué qu’elle n’avait pas le droit d’accéder aux résultats des tests. «Je dois prendre un avocat si je souhaite les recevoir. Encore un stress, une incompréhension en plus. J’ai peur, j’angoisse et je me sens seule face à tout ceci», conclut la victime dans ce témoignage qui a touché et interpellé de nombreux internautes.
Trois dossiers en cours à Mons
Le phénomène des agressions à la seringue en milieu festif ou de «piqûres sauvages», qui reste encore mystérieux, est relativement nouveau et relaté dans plusieurs pays, d’Europe notamment. De nombreuses plaintes ont déjà été déposées par des victimes. Et la Belgique est également frappée par le phénomène. La semaine dernière, juste avant le Doudou, une trentaine de manifestants s’étaient rassemblés pour dénoncer les agressions à la seringue dans des bars et lieux publics. Le parquet de Mons avait indiqué à Belga que trois dossiers récents relatifs à des personnes disant avoir été piquées par une seringue étaient en cours à Mons. Les trois victimes ont connu des troubles, comme des maux de tête ou des vomissements.