Voici la nouvelle arme redoutable des autorités belges pour lutter contre le phishing
Un système d’alerte contre le «phishing» ou hameçonnage verra le jour. Le conseil des ministres a approuvé vendredi un projet de loi du ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, qui permet la mise en place d’une plateforme par laquelle les banques s’alerteront immédiatement les unes les autres en cas de transactions suspectes et pourront bloquer de nouvelles transactions frauduleuses similaires.
Le nombre de plaintes déposées pour des faits de hameçonnage a fortement augmenté ces dernières années. En 2018 et 2019, il était respectivement de 1.136 et 2.484. En 2020, 2021 et 2022, il est passé de 7.546 à 8.420 et 8.191. Les organisations criminelles, y compris en Belgique, se tournent de plus en plus vers la criminalité en ligne, une tendance qui s’est accélérée avec la crise de la Covid.
Pour lutter contre ce phénomène, une réaction rapide s’impose car les sommes détournées sont transférées immédiatement d’un compte à un autre, et sont en outre souvent organisées depuis l’étranger, dans des pays avec lesquels la coopération judiciaire est compliquée. Même si les cyberinspecteurs et les magistrats spécialisés en la matière arrivent à retrouver l’argent, il arrive souvent que les gouvernements des pays en question refusent de coopérer.
Echange d’informations
La plateforme de «risk warning system», mise en place en coopération avec le ministre des Finances, la secrétaire d’État à la Protection des consommateurs et la fédération du secteur financier Febelfin, permettra aux banques d’échanger des informations sur les transactions frauduleuses, les comptes bancaires suspects, les escrocs et la fraude au crédit.
Des directives ont également été élaborées à l’adresse des autorités judiciaires et de la police. Elles reposent sur l’application d’un mandat unique au niveau national qui évitera de demander un nouveau mandat à chaque fois que l’argent volé est transféré sur un autre compte. Une demande suffira pour effectuer des actes d’instruction auprès de toutes les banques et pour tous les comptes bancaires vers lesquels l’argent détourné est acheminé. La banque peut alors immédiatement bloquer les soldes et demander, par exemple, les images des caméras de surveillance s’il y a eu un retrait d’argent liquide.
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