Voici l’impact qu’a eu le coronavirus sur les émissions de gaz à effet de serre en Belgique
En 2020, le coronavirus a eu un impact important sur nos comportements et nos habitudes. Cela s’est fait ressentir dans les émissions de gaz à effet de serre.
La crise du coronavirus a entraîné de grands changements dans les habitudes et cela s’est aussi observé sur les émissions de gaz à effet de serre qui ont reculé de 10% entre 2019 et 2020, selon les calculs du Bureau du plan. L’étude porte sur les années 2008 à 2020 et si, sur les six premières années, les émissions avaient progressivement reculé, elles sont restées stables entre 2015 et 2019.
Recul général
Sur l’ensemble de la période analysée, les émissions de GES ont diminué de 24%. Ce recul général s’explique par une baisse des émissions des principaux gaz à effet de serre générées par les ménages (-28%) et quelques branches d’activité, comme l’énergie (-30%), le transport (-29%) et l’industrie (-26%). Le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche et industries extractives) est le seul secteur dont les émissions de GES ont progressé. Il ne représentait cependant en 2020 que 12% (9% en 2008) du total des GES émis en Belgique.
Une baisse de l’indice d’acidification
Les relevés du Bureau du plan permettent aussi de constater une baisse de 40% de l’indice d’acidification entre 2008 et 2020. Cet indice regroupe le dioxyde de soufre (SO2), les oxydes d’azote (NOx) et l’ammoniac (NH3). Pour le secteur primaire, le scénario s’inverse; il est certes parvenu à réduire de 9% ce type d’émissions, mais il est désormais largement majoritaire (56%) dans le total des émissions de gaz acidifiants.
Les émissions de particules fines ont également reculé sur la période étudiée, de 39% pour les PM10, et de 47% pour les plus petites (PM2,5). Si la tendance est à la baisse, un hiver rigoureux peut contribuer à ralentir cette tendance. L’activité des ménages, et en particulier le chauffage, génèrent la plus grande partie des émissions de ces deux types de particules fines.
Retour à la «normale»
Si la pandémie a contribué à une nette baisse des émissions de gaz à effet de serre en raison notamment de la diminution des voyages et d’une économie qui tournait au ralenti, la reprise a largement inversé la situation. Un rapport des Nations unies a ainsi établi que les émissions de CO2, qui pèse pour environ 85% des GES en Belgique, avaient dépassé, début 2022, les niveaux d’avant la crise sanitaire.