Yves Van Laethem répond à toutes les questions que vous vous posez
Nos confrères de Sudinfo ont interrogé le porte-parole du gouvernement depuis leur rédaction de Namur. Voici ce qui s’est dit lors de cet entretien, aussi disponible en vidéo sur le site de nos confrères.
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Il y a une tendance très claire de dire que le masque, à l’extérieur en tout cas, n’est plus une nécessité comme il l’a été un moment, parce que le virus circule moins et que les gens sont vaccinés. En dehors d’endroits où l’on sait qu’il y a du monde comme les transports en commun, les gares, les rues commerçantes très chargées. Pour l’intérieur, je pense que dans les théâtres, les cinémas, ça va rester encore un certain temps. Il faudra qu’une majorité de gens aient reçu une vaccination complète et même si la campagne de vaccination avance bien, cela reste encore une minorité.
Je pense qu’en tant qu’obligation sanitaire, devrait disparaître prochainement. Dans mon esprit, au plus tard à la rentrée, et peut-être déjà dans cette période de juillet-août. Tout dépend de la décision politique qui sera prise.
Vivre avec lui, pas mal d’années. Il est avec nous pour un bon bout de temps. Ce virus va probablement s’installer comme l’un des multiples agents infectieux dont nous partageons l’existence. Il pourrait s’amadouer et devenir moins virulent au fil du temps. Et notre immunité, renforcée par les vaccins, pourrait être renforcée une fois au bout de quelques années.
Sauf catastrophe, non.
Pour l’instant, nous pensons à vacciner les gens de 16 et 17 ans, pour le Pfizer. On devrait avoir dans les prochains jours d’informations sur la mise en place de cette vaccination. Pour les jeunes de 12 à 15 ans, avec le Pfizer, la vaccination est en discussion au sein du Conseil supérieur de la Santé qui va remettre un avis pour la fin juin et se décidera la manière dont ce vaccin sera administré en Belgique.
Il n’y a aucune raison qui vous oblige à faire ça.
Oui et le jour où j’ai eu le vaccin, j’étais très heureux.
Ce n’est pas classé expérimental. Dans l’agrément donné par les autorités de santé américaines et européennes, il y a un agrément qui est dit «conditionnel» car ils ont demandé que les sociétés effectuent un certain nombre de suivis complémentaires. C’est extrêmement fréquent de faire des agréments conditionnels pour des substances banales pour suivre les effets secondaires, l’efficacité des produits au fil du temps, et faire un topo après un certain temps. Et l’agrément final est donné lorsqu’on a pu mieux cerner la situation.
Parce que ce serait complexe dans un contexte où il y a des millions de personnes à vacciner. Ici, une prise de sang généralisée serait complexe puisqu’on sait que, dans la population, entre 10-12% et 25% de gens qui sont naturellement avec des anticorps et ayant donc fait la maladie. Ensuite, on sait que quand on a fait la maladie, on est protégé par la souche qui nous a infectés, la souche chinoise en mars dernier, la souche UK depuis janvier à peu près cette année. On sait que le vaccin va renforcer son immunité, et l’élargir, d’être protégé pour ces fameux variants. Donc avoir des anticorps n’enlève pas l’intérêt de la vaccination, quitte à n’avoir qu’une seule dose. Et on va vers cette possibilité d’une seule dose pour les gens qui ont déjà fait la maladie.
Pour les vaccins ARN messager (Pfizer et Moderna), oui, et c’est l’inverse pour les vaccins de type AstraZeneca. Mais beaucoup de gens, et j’en fais partie, n’ont eu aucune réaction à leurs vaccins.
Pour moi qui suis membre du Conseil supérieur de la Santé, il y a des déclarations de conflits d’intérêts qui sont mises à jour chaque année, on peut la voir sans problème. Le GEMS a aussi demandé à ses membres d’avoir une déclaration de conflits d’intérêts.
C’est très rare, c’est un effet secondaire qu’on peut contrer avec une piqûre d’adrénaline. Dans les 15 à 30 minutes qui suivent, on a une chute de tension, on devient rouge, on peut avoir des difficultés respiratoires. C’est pourquoi on fait attendre les gens, pour voir qu’ils ne font pas ce type d’effets secondaires. Pour le vaccin Pfizer, le risque de choc anaphylactique arrive 1 fois sur 250.000 injections, et toutes les 400.000 injections avec le vaccin Moderna. On verra pour ces quelques dizaines de personnes, on fera pour renforcer leur immunité et ne pas les laisser avec une vaccination partielle.
Oui, je suis un partisan pour dire que oui.
Par rapport à la maladie grave, tous les vaccins sont identiques. Aucun ne démérite.
Les conflits d’intérêts sont donc déclarés, les dernières choses que j’ai pu toucher datent de discussions concernant des antibiotiques il y a quelques années. Il n’y a absolument rien concernant de la vaccination, ni maintenant ni dans le futur. Et nos émoluments, que ce soit comme porte-parole ou conseiller, c’est zéro euro zéro centime depuis le début de la crise.
Non, la Belgique a décidé de ne pas faire de passeport vaccinal intérieur, à la différence du Danemark par exemple. Vous pourrez aller au cinéma, au théâtre, à la salle de sport… Il y aura probablement des limitations par rapport au fait d’être vacciné pour entrer sur de grands événements. Mais le non-vacciné pourra avoir un frottis ou montrer qu’il a été infecté il y a moins de 6 mois.