Entre raillerie et jalousie, deux digital nomad racontent leur expérience
Face aux remarques empreintes de sarcasme et de jalousie suggérant le dilettantisme, deux travailleurs indépendants racontent leur usage des réseaux sociaux lorsqu’ils voyagent au bout du monde.
Quand on est travailleur indépendant à l’autre bout du monde, il est difficile de résister à la tentation de publier sur les réseaux sociaux des photos de plage et de sable fin. En même temps, n’est-ce pas là l’occasion de partager la beauté d’un mode de vie différent à l’autre bout de la planète?
Entre raillerie et jalousie, la présence en ligne se gère avec minutie pour les indépendants partis chercher du travail ailleurs. Comment ces digital nomad maniaient leurs réseaux sociaux, et s’ils y avaient pensé. Ils témoignent.
«Tu es où aujourd’hui?»
«T’es toujours en vacances
Se détacher du regard des autres
Cette manière d’imaginer les indépendants «à la cool» revient régulièrement dans la bouche des personnes interviewées. Est-ce de la jalousie de la part des collaborateurs enfermés dans les bureaux?
Pour Benoît Raphaël, c’est un jugement sur lequel il ne faut pas s’attarder. L’entrepreneur, parti gérer sa startup en Asie du Sud il y deux mois, publie le récit de son expérience sur LinkedIn, et de temps à autre, des photos de l’eau thaïlandaise. «Faut arrêter maintenant Benoît. Tu vas foutre tout l’Occident en dépression et sous tranxène», ironise un internaute sous l’une de ses vidéos.
Bien qu’il fasse usage des réseaux sociaux pour raconter son expérience, il tente de se détacher du regard des autres. «Quand on s’intéresse à soi, plutôt qu’à poster sur Instagram, on vit mieux», déclare-t-il par téléphone. Il donne quelques tips, notamment l’utilité du fond d’écran par défaut lors des réunions en visioconférence, pour éviter les commentaires lors des rendez-vous avec des clients.