La transition écologique stimulera-t-elle la croissance?
Les Belges sont partagés quant à savoir si la transition écologique sera ou non source de croissance économique.
Seuls 50% d’entre eux pensent que ce sera le cas, contre 56% de l’ensemble des citoyens de l’Union européenne, ressort-il d’une enquête sur le climat, publiée mardi dernier par la Banque européenne d’investissement (BEI). L’enquête, menée auprès de quelque 30.000 personnes, dont un millier en Belgique, relève qu’à peine une faible majorité des Belges interrogés (52%) estiment que les politiques climatiques permettront d’améliorer leur qualité de vie, ce qui se traduira par un quotidien plus confortable et des incidences positives sur la qualité de leur alimentation ou de leur santé (contre 61% de l’ensemble des Européens interrogés).
La pérennité des emplois en question
Pour 58% des sondés en Belgique, les politiques climatiques devraient avoir un impact positif net sur le marché de l’emploi, créant plus de postes qu’elles n’en détruiront. Nombre d’entre eux doutent néanmoins de la pérennité de leur emploi. Près d’un quart (23%) des répondants belges craint de perdre leur travail en raison de son incompatibilité avec la lutte contre le changement climatique. Un chiffre comparable à la moyenne européenne (25%). Chez les jeunes européens de 20 à 29 ans, cette proportion grimpe même jusqu’à 44%. Alors qu’un cinquième (22%) des sondés belges pense que l’urgence climatique sera maîtrisée d’ici 2050, une vaste majorité (74%) a le sentiment qu’elle continuera à constituer un problème majeur. À l’échelle européenne, 66% des répondants le redoutent.
La crainte d’un déménagement
Interrogées sur les conséquences à long terme de la crise climatique, un tiers des personnes interrogées en Belgique (31%) s’attendent à devoir déménager dans une autre région ou un autre pays. Cette préoccupation est pratiquement deux fois plus forte chez les jeunes de 20 à 29 ans (55%), relève l’enquête. Enfin, deux tiers des sondés (65%) anticipent une diminution de leur pouvoir d’achat dans le sillage de la mise en œuvre de la transition écologique. Plus d’un quart des répondants belges (28%) estiment que la plupart des individus ne posséderont plus de voiture d’ici 20 ans et 58% pensent que la plupart d’entre eux télétravailleront pour contribuer à la lutte contre le changement climatique. Un quart (26%) pense que la majeure partie de la population aura adopté un régime à base de plantes et plus de la moitié d’entre eux (52%) prédisent qu’un quota énergétique sera alloué à chaque citoyen. Ces résultats sont comparables à la moyenne européenne.