Le télétravail démontre ses bénéfices mais reste peu encadré
Un aspect important qui affecte les employés et les fonctionnaires dans leur organisation depuis l’épidémie de Covid-19 concerne le travail hybride. «Le nombre de collaborateurs qui, depuis la fin du confinement, travaillent en alternance à domicile et en entreprise a quasiment doublé, pour passer de 11% à 21% entre le début de la pandémie et aujourd’hui», souligne Tempo-Team.
Pour autant, les employeurs ne semblent pas vouloir s’investir en masse dans cette formule alliant le présentiel au distanciel. «Un sur cinq refuse d’ailleurs totalement le télétravail (21%); 16% des fonctionnaires et employés ressentent une pression de leur supérieur hiérarchique pour venir travailler au bureau; tandis qu’un collaborateur sur quatre (23%) considère son dirigeant comme un chef qui vérifie tout», énumère le prestataire de services RH.
L’impact du travail hybride sur le fonctionnement optimal des travailleurs s’avère néanmoins considérable. «En matière d’optimisme, d’équilibre entre travail et vie privée, de motivation, de teneur des tâches et du bonheur ressenti, ceux qui travaillent en alternance à domicile et en entreprise enregistrent des scores significativement meilleurs que ceux qui sont obligés de venir chaque jour au bureau», assure Sébastien Cosentino, porte-parole de Tempo-Team.
Encore faut-il, pour que le travail s’opère efficacement, qu’il soit bien encadré au niveau de l’organisation. Et visiblement les entreprises se cherchent encore sur ce point-là. «Dans un cas sur trois (32%), les collaborateurs établissent des accords individuels avec leurs dirigeants, qui autorisent ou non le télétravail. Presque autant d’entreprises (29%) précisent les règles en équipe; 22% ont adopté une politique de télétravail formelle dans une charte spécifique. Cela implique qu’il n’y a aucune politique de télétravail digne de ce nom chez une majorité d’employeurs», constate l’étude.