Les employeurs belges sont les plus ouverts au télétravail en Europe

La pandémie a poussé les entreprises à repenser leur organisation du travail. Aujourd’hui, les Belges souhaitent travailler 50% du temps à domicile. Et cela tombe bien, puisque les patrons belges sont les plus favorables, en Europe, au télétravail.

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Près de la moitié des Belges (46%) déclarent que leur employeur les autorise à télétravailler. Cela place la Belgique en première position sur ce point par rapport aux autres pays européens, selon une étude réalisée début 2022 par le prestataire de services RH SD Worx.

Bureaux remplis les mardis et jeudis

En ce qui concerne le nombre idéal de jours, les Belges se situent dans la moyenne européenne, préférant télétravailler deux ou trois jours.

Il apparaît en outre que la majorité des Belges ont leurs jours favoris pour venir au bureau: le mardi et le jeudi sont les plus appréciés (40% des répondants), suivis du lundi et mercredi (30% des répondants). En toute logique, les travailleurs préfèrent rester à domicile le vendredi.

Aux yeux des employés, les avantages du télétravail l’emportent sur ses inconvénients, note SD Worx. En premier lieu, 79% des travailleurs déclarent que le télétravail leur permet de mieux concilier vie professionnelle et vie privée. Pour 66% des Belges, le télétravail engendre également une productivité accrue dans les tâches individuelles. Plus surprenant: 60% d’entre eux estiment que la productivité s’améliore aussi dans les tâches collaboratives.

«Les employeurs sont confrontés à un casse-tête, afin qu’une attention suffisante soit accordée à l’autonomie supplémentaire, d’une part, et à la cohésion de l’équipe, d’autre part», remarque Katleen Jacobs, consultante chez SD Worx.

Un cadre clair

Les travailleurs relèvent toutefois quelques inconvénients possibles au télétravail: plus d’heures prestées, manque de contacts sociaux ou encore des pressions subies pour être disponible à tout moment. En même temps, «il ne sert à rien de venir au bureau si vous devez travailler sur un dossier ou répondre à des e-mails toute la journée. Dès lors, il s’agit d’établir des accords clairs: quand quelqu’un doit-il être disponible, de quelle manière, quand faut-il répondre aux courriels, etc.», conseille Katleen Jacobs.

«Nous sommes à un point de basculement. Les employeurs déterminent les meilleures règles: quand venir au bureau, pourquoi et comment cela s’inscrit-il dans le cadre du travail d’équipe? Il est important de personnaliser et de prendre en compte les souhaits du salarié», poursuit-elle. «Investir du temps dans ce domaine est payant. La flexibilité en termes d’horaires, de temps et de méthode de travail figure parmi les cinq principales raisons de choisir une organisation et de rester engagé, tant pour les employés que pour les employeurs.»