L’importance des compétences linguistiques pour trouver un emploi
De plus en plus de Bruxellois et de Bruxelloises s’inscrivent sur la plateforme Brulingua pour parfaire ou approfondir leurs connaissances d’une langue. Un passage obligé pour augmenter son attractivité auprès des employeurs?
En 2021, quelque 21.650 Bruxellois et Bruxelloises se sont inscrits sur la plateforme en ligne d’apprentissage des langues Brulingua, portant à 97.334 le nombre d’utilisateurs, a indiqué lundi dernier le cabinet du ministre bruxellois de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Bernard Clerfayt (DéFI).
24 langues disponibles
En 2020, ils étaient 17.318 à se créer un compte sur cette plateforme pour apprendre l’une des 24 langues disponibles. Parmi les près de 100.000 inscrits, on compte 63% de femmes, tandis que 73% des usagers et usagères ont moins de 40 ans. En outre, 34% ont au minimum leur diplôme secondaire.
Sans surprise, ce sont le néerlandais et le français, langues officielles de la Région bruxelloise, qui tiennent le haut du pavé. En 2021, Brulingua recensait 11.024 personnes souhaitant développer leur connaissance en néerlandais, 6.188 en anglais, 5.861 en français et 1.203 en allemand. Juste derrière figuraient l’espagnol (412), le bulgare (285) et l’italien (201).
Un niveau «relativement faible»
Lors de l’inscription sur Brulingua, un premier test est effectué pour évaluer la connaissance de la langue et adapter les exercices en fonction. Brulingua constate que le niveau de connaissance globale est «relativement faible». En effet, 4.781 Bruxellois et Bruxelloises ont effectué un test en néerlandais et ont obtenu, en moyenne, un score de 22%. En français, 3.667 personnes ont réalisé un test et atteint 41%. Quant à l’anglais, 3.667 ont reçu la note de 31% au test.
«Un passage obligé»
«Le manque de compétences linguistiques chez les personnes en recherche d’emploi est un défi majeur pour mettre plus de Bruxelloises et Bruxellois au travail. D’autant plus que 14.000 d’entre eux n’ont qu’une connaissance élémentaire du français ou du néerlandais. Comment trouver un emploi si l’on ne maîtrise pas l’une des deux langues nationales?», s’interroge Bernard Clerfayt. «L’acquisition de nouvelles compétences, notamment linguistiques, doit devenir un passage obligé pour les chercheurs et chercheuses d’emploi afin d’augmenter leur attractivité auprès des employeurs», ajoute le ministre.