Quels sont les diplômes qui offrent les meilleures perspectives d’emploi?
L’enseignement, les sciences appliquées et le paramédical sont les secteurs qui proposent le plus d’opportunités d’emploi aux jeunes diplômés bruxellois, indique la dernière étude de view.brussels.
Cet Observatoire bruxellois de l’emploi et de la formation a réalisé un classement des filières qui permettent d’accéder le plus rapidement à un emploi. Pour effectuer ce classement, view.brussels a calculé le pourcentage de jeunes de moins de 30 ans qui ont trouvé un emploi de minimum un mois dans l’année suivant leur inscription chez Actiris. Les années de référence sont, notamment 2019 et 2020, cette dernière ayant été influencée par la pandémie de coronavirus.
L’enseignement en tête
Globalement c’est dans l’enseignement que les jeunes diplômés ont trouvé le plus un travail durable après un an (95,6%), ainsi que les sciences appliquées (93,3%), le paramédical (88,7%), l’administration et le management (84,7%), le travail social et l’aide aux personnes 84,7%.
Un peu plus en détail, l’étude permet d’observer que les quatre domaines qui offrent le plus d’opportunités d’emploi après avoir été diplômé de l’enseignement secondaire supérieur (CESS) sont la garde d’enfant et les soins infirmiers (77,2%) suivis du domaine de la sécurité (72,7%) et du domaine industriel (72,2%).
Pour les jeunes qui poursuivent leurs études avec un baccalauréat, l’enseignement obtient un taux de sortie vers l’emploi de 95,6%; le paramédical de 88,7%, le travail social et l’aide aux personnes, 84,7% et l’informatique, 83%.
Pour les masters, les sciences appliquées, en particulier, ont un taux de sortie très élevé (93,3%), devant les programmes «administration et management» (84,7%) et «droit et criminologie» (82,5%).
Des profils hautement qualifiés
L’étude confirme aussi que le marché de l’emploi bruxellois est de plus en plus demandeur de profils hautement qualifiés (+66% en une vingtaine d’années). Ceci est renforcé par le fait que seule une offre d’emploi sur sept à Bruxelles requiert peu de qualification.
Trois jeunes sur quatre qui sont diplômés de l’enseignement supérieur trouvent un emploi dans l’année qui suit leur inscription chez Actiris. Pour les diplômés du secondaire, environ la moitié trouvent un travail dans l’année, contre un tiers des jeunes ayant un niveau d’éducation inférieur ou un diplôme étranger sans aucune équivalence.
Les sorties vers l’emploi sont plus importantes pour les femmes que pour les hommes grâce à leur niveau d’éducation et leurs choix d’orientations professionnelles. Le taux de jeunes femmes (44,5%) s’inscrivant chez Actiris avec un diplôme de l’enseignement supérieur en poche est plus élevé que pour les hommes (29,3%).
Concernant leurs études, elles optent généralement plus souvent pour des disciplines pour lesquelles le taux de sortie vers l’emploi est élevé. Les programmes d’études dans le domaine des soins et de l’éducation en sont les exemples les plus marquants.
Les effets de la crise
Il ressort enfin de l’étude que les conséquences de la crise sanitaire sont tangibles. La promotion 2019 qui s’est lancée sur le marché de l’emploi fin de l’année 2019 et en 2020, en pleine crise sanitaire, a rencontré plus de difficultés à trouver un emploi: leur taux de sortie est en moyenne plus faible (50%) que la promotion 2018 (57,8%).
Mais, selon views.brussels, la crise a amené tout de même un effet positif: l’instabilité du marché de l’emploi bruxellois a incité davantage de jeunes à prolonger leurs études. «Étant donné que le marché bruxellois est demandeur de profils hautement qualifiés et que les taux de sortie vers l’emploi sont plus élevés pour les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur, cela leur offrira plus de chances de décrocher un emploi», conclut l’Observatoire.