Suite à l’explosion de l’e-commerce, certains profils sont de plus en plus demandés
Depuis mars 2020, le commerce en ligne est en forte progression. Certains profils du numérique et du digital sont de plus en plus demandés sur le marché de l’emploi. À l’heure où l’on parle de transformation digitale, data ou cybersécurité, il n’est pas évident pour les entreprises de recruter le candidat idéal. Ces profils sont d’ailleurs décrits comme des «talents» dans les entreprises. Résultat: les salaires augmentent. Parmi les salaires en hausse figurent les métiers en lien avec l’expérience client, dont les salaires ont progressé de 7% depuis 2020, l’e-commerce (+14%), la data (+11%), la gestion de projet (+9%) et l’informatique (+12%). C’est ce qu’il ressort d’une étude menée auprès de 6.000 candidats en France par le cabinet Aravati, spécialisé dans le recrutement de «talents digitaux». La situation n’est guère très différente en Belgique.
Avec les différents confinements, le commerce en ligne s’est fortement développé et les entreprises cherchent toujours leurs spécialistes du e-commerce et du marketing. «Le temps est désormais à la structuration» dans ce secteur, écrit l’étude qui souligne la concurrence entre les «pure-players» et les distributeurs traditionnels qui se sont mis à l’e-commerce. Pour se démarquer, les entreprises misent sur des «profils hybrides et transverses», capables de comprendre le fonctionnement dans la globalité.
Effet boule de neige, l’augmentation des plateformes de e-commerce (de 14% en 2019 à 17% en 2020, selon la Conférences de Nations unies sur le commerce et le développement) a entraîné une hausse des besoins dans les métiers de la gestion des données et de l’informatique. Dans ce dernier secteur, trois profils sont très recherchés d’après le cabinet Aravati: devOps, ingénieurs Cloud Computing et expert en cybersécurité.
«Le besoin d’accélération des entreprises sur le digital est devenu stratégique et central. Mais au-delà d’un effet conjoncturel, c’est bien une problématique structurelle qui s’installe», souligne Hymane Ben Aoun, fondatrice du cabinet Aravati et directrice générale de Teaminside Group. «Toutes les entreprises, quel que soit leur secteur d’activité ou leur taille, se disputent les mêmes profils».
Du coup, ces fameux «talents» n’hésitent pas à mettre sur la table leurs exigences. Qualité de vie, entreprises non polluantes ou à vocation sociale et solidaire, négociation des salaires à la hausse… L’étude souligne les demandes des profils «dans un marché où les talents numériques ont clairement le choix sur des fonctions en pénurie».
«En observant la pression sur les équipes et la charge de travail, mais aussi les projets en cours dans les différents écosystèmes, il apparaît évident que cette pénurie de ressources va perdurer», explique Adrien Ducluzeau, co-fondateur de la Relève, cabinet de recrutement de «jeunes talents». «Les directions doivent vraiment se soucier de la formation et de l’évolution des compétences, pour transformer leurs équipes et ’fabriquer’ de l’expertise en interne».