Un stage étonnant pour aider les soignants à gérer le stress
En France, u
Des soignants aux commandes d’un Airbus A320 pour sauver des vies. C’est le principe d’un stage pour apprendre à contrôler le stress et l’imprévu dans le milieu hospitalier. Pour ce faire, les professionnels de la santé sont placés dans un simulateur de vol, et sont confrontés à des «stimuli extérieurs». Pannes, intempéries, etc. Pendant cette simulation, les conditions de vol sont difficiles et les professionnels sont exposés dans des conditions extrêmes pour apprendre à réagir dans un environnement stressant. En effet, selon une étude de l’université de Colombie, le taux d’erreurs supplémentaires lorsque le corps médical fait face à un événement imprévu atteint 60%.
Ce stage est animé par un pilote-instructeur et un formateur. Il a lieu au sein de l’entreprise AviaSim, spécialisé dans la simulation aéronautique pour professionnels, et permet de filmer et d’analyser les réactions de chaque volontaire. «L’objectif est qu’à l’issue de la formation, chaque participant soit conscient de ses mécanismes de réaction face à l’imprévu et puisse être vigilant et adapter son comportement à l’avenir en situation de crise», précise l’entreprise dans un communiqué. Cette formation a débuté le vendredi 25 février aux équipes soignantes du service d’ORL de l’Hôpital Necker-Enfants malades.
Cette étape permet aux soignants de sortir de leur environnement professionnel et de la hiérarchie pour réapprendre à communiquer et à travailler en équipe. Un entraînement ludique qui peut permettre de sauver des vies.
De nombreux secteurs visés
Ces stages d’un nouveau genre n’intéressent pas seulement les hôpitaux. Il y a cinq ans déjà, c’est la Police nationale qui avait contacté AviaSim pour intégrer un module de gestion du stress dans la formation de commissaire. «Placer les gens dans un environnement nouveau dont on est sûr qu’ils ne maîtrisent rien, rien de tel pour tester la résistance au stress. Notre rôle consiste à mettre en lumière des comportements, mais nous n’intervenons pas dans le débriefing», indique Thomas Gasser, fondateur d’AviaSim, à Focus RH.