Aéroports: les magasins «duty free» sont-ils réellement moins chers qu’un magasin traditionnel?

Dans les aéroports, le passage par la zone «duty free» est quasi inévitable. On est censés y trouver des produits de luxe à prix réduit, moins chers qu’en ligne ou dans les magasins traditionnels. Mais est-ce vraiment le cas? Metro s’est posé la question.

par
Sébastien Paulus
Temps de lecture 3 min.

Une zone de duty free, c’est quoi?

Une zone de duty-free (ou zone franche) est un espace géographique, généralement situé dans un aéroport, un port ou à une frontière terrestre, où les marchandises peuvent être vendues sans payer de droits de douane, de taxes locales ou de taxes sur la valeur ajoutée (TVA), comme c’est le cas en Belgique. Ces zones sont spécifiquement aménagées pour les voyageurs internationaux qui sont en transit ou sur le point de quitter le pays.

Les produits couramment disponibles dans les zones de duty-free comprennent des articles de luxe tels que parfums, cosmétiques, alcool, cigarettes, montres, vêtements de marque, électronique, souvenirs, etc. Il convient de noter que les quantités de produits achetées dans ces zones peuvent être soumises à des limites légales, afin d’éviter toute utilisation abusive du système d’exonération fiscale.

Alors, c’est vraiment moins cher?

Pour répondre à cette question, nos confrères de «Het Laatste Nieuws» se sont rendus dans le duty free de Brussels Airport où ils ont sélectionné dix produits de tous types afin de comparer leurs prix avec ceux pratiqués dans les magasins traditionnels. Résultat: trois des produits comparés étaient effectivement moins chers en duty free. A titre d’exemple, le jeu Fifa 23 sur PS4 s’y trouvait à 57,81 euros, là il ne coûte plus que 28,95€ dans une célèbre enseigne spécialisée dans le multimédia.

Nathalie Pierard, porte-parole de Brussels Airport, se justifie: « Les prix de 99% de nos produits sont inférieurs à ceux pratiqués en ville. Par exemple, nos prix sont plus attractifs pour les parfums et cosmétiques. Mais il y a des exceptions.» Autre cas de figure avec la Westmalle, que l’on retrouve à un prix moindre dans certains supermarchés. «Cela tient au fait que les grands distributeurs fixent des prix très bas, parce qu’ils peuvent notamment proposer leur propre marque de distributeur et en tirer une plus grande marge bénéficiaire. Ce n’est pas notre cas», se justifie encore la porte-parole.

Faut-il se rendre à l’international pour faire des affaires?

Selon Pierre-Alexandre Billiet, qui est expert en commerce de détail, tout dépend du pays dans lequel on se trouve : «Certains pays l’utilisent vraiment pour attirer les touristes. On peut alors obtenir de très belles réductions sur les produits de luxe. On peut aussi regarder plus près de chez soi et vers le Luxembourg notamment. Les accises sont beaucoup moins élevées sur les produits de luxe. Ce n’est pas un secret, vous pouvez y acheter de l’alcool et des cigarettes à des prix intéressants. Mais attention: cela ne vaut que pour les produits de luxe. Mieux vaut ne pas se laisser tenter par des réductions sur les produits alimentaires, par exemple, car elles peuvent être trompeuses.»

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