Attentat à Bruxelles: pourquoi les Suédois sont-ils devenus des cibles pour les djihadistes?

Deux Suédois ont perdu la vie lors de l’attaque terroriste survenue ce lundi soir à Bruxelles. Mais pourquoi la Suède est-elle une cible privilégiée des terroristes? On t’explique.

par
C.D
Temps de lecture 2 min.

La Suède a été indirectement visée par l’attentat qui a coûté la vie à deux de ses ressortissants lundi soir dans la capitale. La nationalité des deux victimes ne serait en effet peut-êtrepas un hasard. On t’explique pourquoi les Suédois sont pris pour cible par les djihadistes.

Des livres sacrés brûlés

Depuis plusieurs années, le pays nordique est le théâtre de manifestations parfois violentes à la suite de plusieurs autodafés du Coran. Jeudi dernier, un homme de 27 ans a été condamné par un tribunal suédois à une peine de prison avec sursis pour incitation à la haine après avoir brûlé un exemplaire du coran en 2020. Il s’agit de la première condamnation pour ce type d’acte dans le pays. L’homme avait partagé une vidéo dans laquelle on le voyait en train de brûler du lard ainsi qu’un Coran sur un barbecue devant la cathédrale de Linköping, au centre de la Suède. Sur le barbecue, figurait aussi une pancarte insultant le prophète Mahomet. Après avoir publié la vidéo en ligne, il avait placé le livre ainsi que le lard devant la mosquée de la ville.

Menace terroriste réelle

Il ne s’agit malheureusement pas du seul autodafé qui ait eu lieu dans le pays, faisant craindre aux autorités des représailles. Si le gouvernement de Stockholm condamne fermement ses actes, il prône néanmoins la prédominance de la liberté d’expression et de rassemblement dans un État de droit. Par mesure de précaution, il a donc relevé son niveau d’alerte terroriste.Les autorités suédoisesestiment que la menace d’attentats « persistera pendant encore longtemps».

Adhésion à l’Otan compliquée

Ces autodafés du Coran sur le sol suédois retardent même l’adhésion du pays à l’Otan. La Suède attend en effet toujours le feu vert du gouvernement turc de Recep Tayyip Erdogan. Depuis des mois, le président turc fait pression sur le pays pour qu’il prenne des mesures contre ces profanations. En juillet, Ankara a fini par lever son veto, après 14 mois de blocage. Si, lors du sommet de Vilnius en juillet, Erdogan a promis de présenter la demande de ratification de la Suède devant le parlement turc, les choses n’ont pas évolué depuis.

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