Avion: bientôt un quota de 4 vols sur toute une vie?
Face à l’empreinte carbone que représente le secteur aérien, quelles solutions peut-on apporter pour préserver la planète? Plusieurs sont envisagées, dont celle de réduire drastiquement le nombre de vols autorisés sur une vie!
Le secteur aérien représente 2 à 3% des émissions de CO2 de la planète. Pour lutter contre le réchauffement climatique mais aussi anticiper l’épuisement des ressources énergétiques, des experts s’interrogent sur les solutions à apporter. Parmi elles, l’amélioration de l’efficacité énergétique des avions, l’utilisation de carburants alternatifs ou encoredes investissements dans la construction d’avions à hydrogène.
Une taxe carbone insuffisante?
Pour l’instant, seule une «taxe CO2» a été instaurée en 2012 par l’Union européenne. Mais suite au boycott, notamment des États-Unis, de la Russie, de la Chine et de l’Inde, cette taxe a été gelée. La taxe reste toutefois applicable pour les vols intra-européens.
Depuis le 1er avril, chaque passager aérien embarquant depuis un aéroport belge doit en outre payer une taxe, allant de 2 à 10 euros en fonction de la destination de son vol. La taxe la plus élevée est destinée aux vols de plus courte distance (moins de 500 km). Mais ces taxes carbone et autres permis d’émission sont-ils efficaces?
4 vols par vie
La solution la plus radicale a été soumise au mois de mai dernier par l’ingénieur français Jean-Marc Jancovici. Selon le président du Shift Project, pour lutter efficacement contre le changement climatique, il faudrait abaisser radicalement le quota de trajets en avion à 3 ou 4 au cours d’une vie.
«L’idée même qu’on puisse prendre quatre vols en une vie n’existait pas, il y a un gros demi-siècle», avait-il déclaré sur France Inter. «Pour ceux pour qui cela paraît inconcevable et restrictif, il faut bien qu’ils se rendent compte que c’est quelque chose d’extrêmement récent et que ça partira avec le pétrole », avait-il ajouté. «Nous pourrions envisager que sur les quatre vols, deux soient effectués lors des études, pour découvrir le monde», proposait-il encore.
Le trainet le bateau, des solutions?
Un voyage en train émet 14 fois moins de CO2 qu’un voyage en avion. Et pourtant, les voyages européens en train restent en moyenne deux fois plus chers que ceux en avion, selon un récent rapport de Greenpeace. Une baisse des prix des billets de train et une augmentation de l’offre pourraient inciter les voyageurs à se tourner vers ces moyens de transport moins carbonés.
«Il m’est arrivé d’aller en train et en bateau au Maroc, en traversant Gibraltar. (…) Il faut retrouver le temps du voyage qui est long. Et alors le voyage lui-même devient une découverte», a estimé Jean-Marc Jancovici. L’idée est en tout cas que les voyages en avions ne soient plus automatiques mais exceptionnels.
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