Bientôt des tests en Belgique pour une semaine de travail de 4 jours mais payée 5

Une expérience de réduction collective du temps de travail va bientôt être menée dans les entreprises belges.

par
mb
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C’est la semaine dont tout travailleur rêverait: travailler 8 heures par jour pendant quatre jours mais être payé comme si l’on avait travaillé la semaine entière. C’est le test que le ministre de l’Économie et du Travail Pierre-Yves Dermagne lance dans les entreprises belges. Le ministre socialiste a en effet lancé un appel à toutes les entreprises désireuses de se lancer.

Une expérience similaire a été menée l’année dernière en Grande-Bretagne. Et selon M. Dermagne, sur 61 entreprises, plus de 90% d’entre elles se sont montréessatisfaites de la mesure.

Quels objectifs?

Le premier objectif de cette expérience est d’améliorer le bien-être au travail et de diminuer les cas de burn out. Les maladies de longue durée n’ont en effet cessé d’augmenter ces 15 dernières années en Belgique. Le deuxième objectif est de lutter contre la problématique des métiers en pénurie. Selon le ministre, cette semaine de quatre jours payée cinq pourrait attirer les travailleurs vers certains métiers moins attractifs. Et elle permettrait aussi de ramener des personnes inactives dans le monde de l’emploi.

Les patrons réticents

L’expérience est toutefois loin de convaincre Pieter Timmermans, administrateur délégué de la FEB. «On est en pleine difficulté pour trouver des bras, la pénurie est très importante sur le marché et le ministre vient avec une mesure pour réduire le temps de travail, ce qui augmente automatiquement une hausse des coûts de 20% pour les entreprises. Tout en sachant qu’en Belgique, on a un handicap salarial par rapport aux pays voisins: une heure de travail coûte en effet en moyenne 42 euros contre 39 euros dans les pays voisins», a déclaré M. Timmermans dans la libre.

Mais selon la dernière évaluation du Conseil central de l’économie (CCE), l’écart salarial entre la Belgique et les pays voisins se situe désormais autour de 1,7%, indiquent L’Echo et De Tijd dans leur édition de jeudi. Il y a un an pourtant, le CCE l’évaluait à 4,6%.

Les inscriptions sont en tout cas ouvertes et des chercheurs seront chargés d’analyser les résultats de cette expérience. Reste à voir si la mesure séduira assez d’entreprises…

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