Bruxelles: pourquoi les écoles francophones ouvrent alors que les écoles flamandes et européennes restent fermées ?
Le département de l’Éducation a finalement pris la décision: les écoles francophones ne fermeront pas ce mardi dans la capitale, suite à l’attentat commis hier soir. Pourtant, les écoles
Les Belges sont sous le choc suite à l'attentat commis hier soir dans la capitale. Au moment de conduire leurs enfants à l’école, certains s’inquiètent: est-ce bien sûr ? Lors de la conférence de presse donnée ce matin, le Premier ministre Alexander De Croo a tenu à rassurer. Il a expliqué «qu’une vigilance élargie est nécessaire mais qu’il n’existe aucune menace spécifique envers les écoles ou des enfants». Il a donc été décidé d’ouvrir les écoles francophones de la capitale. Une décision qui ne semble pas faire consensus à Bruxelles, les écoles européennes et flamandes ayant, elles, décidé de garder portes closes ce mardi. Mais pourquoi une telle décision? Existe-t-il une menace plus grande pour l’enseignement communautaire et flamand? Explications.
Certaines écoles ouvertes, d’autres non
Ce mardi, si les écoliers francophones doivent bien se rendre à l’école à Bruxelles, les élèves des écoles des institutions européennes ainsi que des écoles d’éducation communautaire flamandes (GO!), auront eux congé.En effet, dans la capitale, seules les écoles francophones ouvriront leurs portes aujourd’hui, comme l’a expliqué le Premier ministre lors de la conférence de presse donnée ce matin. Mais comment expliquer cette différence?
Aucune raison de garder portes closes
Selon le gouvernement, rien ne doit pousser les écoles à fermer ce mardi. Le ministre flamand de l’Enseignement, Ben Weyts (N-VA), ne voit aucune raison de fermer les écoles à l’intérieur ou à l’extérieur de Bruxelles. «Quand on connaît l’impact d’une fermeture généralisée des écoles, avant tout pour nos enfants eux-mêmes, on sait aussi que c’est vraiment le dernier recours», comme il l’a déclaré M. Weyts, après s’être concerté avec le Premier ministre et son homologue de la Communauté française à ce sujet. «Selon l’analyse faite par l’OCAM (Organe de Coordination et d’Analyse de la Menace), il n’y a aucune menace spécifique par rapport aux écoles», comme l’explique le Premier ministre, Alexander De Croo.
Un avis qui n’a pas été suivi par l’enseignement communautaire (Go!) qui a annoncé, sans attendre, maintenir ses écoles bruxelloises fermées, bien qu’aucun risque n’ait été identifié. L’Enseignement catholique de Flandre, quant à lui, ne le recommande pas, mais laisse la décision aux conseils d’administration des écoles.
Vigilance renforcée
Le Premier ministre insiste sur le fait que, bien qu’il n’existe aucune menace spécifique, une vigilance élargie dans les écolesest nécessaire. De même, dans une circulaire, Caroline Désir demande aux directions des écoles de renforcer la vigilance : «Dans l’attente et par précaution, je vous invite à sensibiliser les membres du personnel au contenu du plan d’urgence interne de votre établissement, à maintenir les portes fermées en dehors des heures d’entrée et de sortie des élèves ainsi qu’à éviter autant que possible les regroupements devant l’école.»
L’ULB ouverte, la VUB fermée
Côté universités, l’Université libre de Bruxelles (ULB) a, elle aussi, décidé de renforcer la sécurité sur ses campus. Si les activités festives et culturelles sont annulées, les cours sont bien maintenus en présentiel. La Vrije Universiteit Brussel (VUB) a, quant à elle, décidé d’assurer le suivi des cours à distance ce mardi. Elle précise aussi qu’une vigilance accrue sera appliquée sur les campus et que les conférences et autres festivités sont également annulées.
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