Comment certains restaurateurs s’y prennent pour faire diminuer leur facture énergétique?
Les restaurateurs subissent la crise énergétique de plein fouet, un coup dur supplémentaire pour eux qui ont déjà été fortement affaiblis par la crise sanitaire. Certains ont donc décidé d’agir pour réduire leur facture à tout prix, parfois au détriment du client. Tour d’horizons.
Ils sont de plus en plus nombreux dans le secteur de l’Horeca à craindre de ne pas pouvoir payer leurs factures de gaz et d’électricité durant l’hiver. Mais loin de se laisser abattre, certains ont décidé de mettre en place certaines mesures afin de faire contribuer le client, sans que cela n’impacte trop son addition pour autant.
Direction Anvers
Si vous vous rendez dans ce café de la Moorkensplein à Anvers, vous devrez désormais payer pour être chauffé. En effet, le propriétaire, Rein Adons, a relié des chauffages à des machines pouvant encaisser de pièces de monnaie.
Résultat: il faut payer 20 cents pour être chauffé durant 10 minutes, car «c’est le coût énergétique d’un tel chauffage», selon le propriétaire, qui poursuit: «Ma facture est passée de 550 à 2.700 euros, il fallait faire quelque chose. Et ce nouveau système amuse beaucoup les curieux. Selon le barman, c’est même devenu un sujet de conversation un peu partout dans la ville.
«Les gens réagissent plutôt bien et trouvent que c’est positif, mais il y a de temps en temps quelqu’un de grincheux qui estime que j’essaie de tirer profit de la situation. Dès que les prix de l’énergie baisseront, je les retirerai. Et puis personne n’est obligé de les allumer, c’était ça ou augmenter le prix des boissons, et je ne pouvais me le permettre», explique le gérant.
Pas un euro en plus pour le client
Du côté de Wortegem-Petegem, la gérante du Kudu Lodge a trouvé une autre solution originale pour se chauffer à petit prix: «J’utilise des coussins qui se chauffent seulement quand quelqu’un s’assied dessus qui fonctionnent sur batterie. Ce n’est pas bon marché, mais à long terme, ce sera rentable. Désormais, je me retrouve ave cun café vide et une terrasse pleine.»
Une addition un peu plus chère
Pour ce qui est des Thai cafés qui se situent à quatorze endroits de Bruxelles et de Flandre, un surplus d’un euro par client est désormais demandé. «Les coûts de l’énergie représentent 100.000 euros de plus par mois dans l’ensemble de nos établissements», explique la chaîne. «Si nous pouvons absorber une partie de l’augmentation de ces prix, nous espérons que cela ne fera pas râler les gens.»
Certains jettent l’éponge
C’est le cas du café «De Pomp», qui se situe à Hove. Son gérant déplore le fait que sa facture énergétique a été multipliée à 11 et qu’il est donc impossible de s’en sortir. Il a donc pris la décision de fermer son établissement jusqu’au printemps, où il rouvrira ses portes. Celui-ci continue à accueillir des événements privés, ce qui lui permet tout de même d’atteindre le seuil de rentabilité.
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