Comment partager sereinement des photos de ses enfants sur les réseaux sociaux?

L’été est la saison privilégiée pour échanger des photos de ses enfants avec ses amis et sur les réseaux sociaux. Il convient néanmoins de respecter certaines règles de base afin qu’elles ne tombent pas en de mauvaises mains.

par
ETX Daily Up Studio
Temps de lecture 3 min.

Que ce soit sur WhatsApp avec la famille, sur Snapchat avec les amis ou sur Instagram avec sa communauté, les parents adorent partager des moments de convivialité avec leurs enfants sur les réseaux. Or, cette pratique est moins innocente qu’il y parait. Les forums pédopornographiques du monde entier se nourrissent aujourd’hui de photos (originales ou retouchées) d’enfants et d’adolescents «volées» sur Internet. Il est donc important d’alerter sur le «sharenting», ce phénomène d’exposition des enfants sur Internet par leurs parents.

Si certains en abusent, par la création de chaînes YouTube ou de comptes Instagram (avant leurs 13 ans), la plupart des parents postent des photos de manière parfaitement innocente en ligne, sans se rendre compte que celles-ci peuvent facilement être détournées. S’il n’est pas question de leur interdire de poster des photos de leurs enfants sur Internet, il faut prendre conscience qu’une fois sur les réseaux, ces photos ne leur appartiennent plus et que n’importe qui peut s’en emparer, de manière plus ou moins sordide.

Les bons paramètres

La règle d’or est par conséquent de paramétrer ses comptes afin de ne partager ses photos qu’avec des personnes de confiance. Pour cela, il est utile par exemple de ne pas rendre public un compte exposant ce type d’images. Il convient aussi de faire le tri dans ses contacts et de ne conserver que des personnes que l’on connait dans la «vraie vie». Moins de personnes verront ces photos et moins les risques qu’elles fuitent seront importants. Les parents doivent aussi sensibiliser leurs contacts afin qu’eux-mêmes ne partagent pas, de leur côté et sans leur accord, ces images. En cas de partage plus large, il ne faut pas hésiter à flouter le visage des enfants (ou à le cacher derrière un émoji). Concernant les légendes, il ne faut absolument pas donner trop d’informations sur l’enfant, notamment son identité et sa géolocalisation.

A noter qu’à partir d’un certain âge, les parents peuvent aussi demander l’avis de leur enfant, s’ils ont envie ou non que telle ou telle photo soit partagée en ligne. Une proposition de loi a par ailleurs récemment été déposée, visant à garantir le respect du droit à l’image des enfants. En cas d’abus, certains parents pourraient être sanctionnés. Ce texte pourrait être définitivement adopté d’ici la fin de l’année.

Retrouvez toute l’actu sur Metrotime.be