Des salaires augmentés jusqu’à 835€ grâce à la réforme fiscale: voici ce qu’il faut savoir

L’accord budgétaire étant bouclé, la réforme fiscale est le prochain chantier du gouvernement fédéral. Nos ministres travailleront sur base de la proposition de Vincent Van Peteghem (CD&V), qui entend «augmenter la partie nette du revenu de tous ceux qui travaillent». Mais comment le ministre des Finances compte-t-il augmenter nos salairesau juste?

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(or)
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Combien?

Parmi ses mesures phares, Vincent Van Peteghem suggère une baisse de la fiscalité sur le travail via notamment une augmentation de la quotité exemptée d’impôts. Celle-ci passerait de 10.160 à 13.500 €.

Concrètement pour les travailleurs, ce nouveau barème fiscal se traduit par une augmentation de salaire de 835 € nets, soit de 69€ par mois.

Pour qui?

Dans la mesure où chacun bénéficie d’une partie du revenu qui n’est pas imposée, et que ce montant est le même pour tous les contribuables, cette mesure vise tous les travailleurs.

Comment?

Pour compenser le coût de la réforme, le gouvernement opérerait un glissement des charges vers les patrimoines et la consommation. Cela se traduirait majoritairement par la suppression des taux de TVA réduits de 6% et 12% au profit d’un taux réduit unique de 9%, à quelques exceptions près.

Des produits de base (fruits et légumes, médicaments, couches, produits pour la protection de l’hygiène intime) et les transports en commun bénéficieraient, eux, d’un taux de 0%.

Le projet de réforme comprend par ailleurs un relèvement du plafond de la tranche de 45% à l’Impôt des Personnes Physiques (IPP), qui passerait, elle, de 46.440 € à 60.000 €.

À partir de quand?

Vincent Van Peteghem s’est donné comme objectif une entrée en vigueur au 1er janvier 2024.

Toutefois, les ministres doivent encore s’accorder sur ce projet de réforme. Et pour l’heure il ne fait pas l’unanimité.

Pourquoi ça fait débat?

PS et Ecolo, notamment, réclament un système qui ciblerait davantage les bas et moyens salaires. «Ce que nous proposons, c’est un système dégressif », indique le député Ecolo, Gilles Vanden Burre. «Avec lui, le gain serait de 185 euros par mois au niveau du salaire minimum. Et cela diminuerait ensuite progressivement jusqu’à atteindre 0 euro pour les 15% de salariés qui gagnent le plus, soit plus de 6.200 euros brut.»

Du côté du MR, on est pour la hausse de la quotité exemptée d’impôts. En revanche, le point de blocage pour les libéraux réside dans la façon de compenser cette réforme. Pour engendrer des recettes, le ministre Van Peteghem prévoit notamment de doubler la taxe annuelle sur les comptes-titres (de 0,15% à 0,30%). Une mesure que le MR refuse d’envisager, a fait savoir son président Georges-Louis Bouchez.

Bref vous l’avez compris: ce n’est pas encore gagné.

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