Est-ce la fin d’Airbnb à Bruxelles?
Fin septembre, le gouvernement bruxellois approuvait un projet d’ordonnance ayant pour but de réguler les logements touristiques qui n’appartiennent pas au secteur hôtelier. Forcément, cela menace l’existence même d’Airbnb à Bruxelles. Alors se dirige-t-on vers une suppression de ce type de logements? Metro s’est posé la question.
Depuis plusieurs années, le gouvernement bruxellois de Rudi Vervoort souhait réguler les biens mis en location par des plateformes comme Airbnb, ou encore Booking.com. Celui-ci estime qu’il s’agit là d’une concurrence déloyale pour le secteur hôtelier et souhaite donc le réguler. En ce sens, un projet d’ordonnance a été approuvé en troisième lecture fin septembre. Mais cela signifie-t-il réellement la fin d’Airbnb?
Quelques chiffes à propos d’Airbnb
Pour la faire courte, être propriétaire d’un logement Airbnb dans les règles, c’est énormément de démarches administratives. Conséquence: seuls 89 logements sont officiellement reconnus, pour quelque 7.000 Airbnb dans la capitale. Cela nous fait un ratio de 98% de Airbnb clandestins. Mais là où ces logements sont présents en nombre à Amsterdam (1/100 habitants) ou à Paris (3,2/100 habitants), nous n’en sommes qu’à 0,6/100 habitants à Bruxelles. Malgré cela, le gouvernement Vervoort veut intervenir.
Pourquoi?
Selon le cabinet du ministre-président, cela accentue la crise du logement, comme il l’explique à nos confrères du Soir: «Cet effet découle du principe de l’offre et de la demande (…). Toutes les villes internationales qui n’ont pas régulé cette activité économique se sont vues dépassées avec une envolée des prix du marché locatif.»
A cela, les professionnels du secteur répondent: «Imaginons qu’on ait même 10.000 logements touristiques. Cela pèse peu par rapport aux 450.000 logements bruxellois. Même si on transforme tous nos biens en logements sociaux, cela ne règle qu’en petite partie le problème des 50.000 candidats sur liste d’attente.»
Alors, quelles suites?
Si le texte est adopté, tout va changer pour le secteur de l’hébergement touristique. On pourrait en arriver à un stade où seuls les logements officiellement validés par la Ville seraient disponible sur la plateforme. Selon le cabinet Vervoort, ce serait un bon signe, puisque cela signifierait une chute des infractions. Mais pour les professionnels du secteur, cela signifiera surtout la fin d’un business pour de nombreuses personnes. Cela signifierait aussi une perte pour le tourisme bruxellois.
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