Est-ce la fin du «summer body» ?

Les programmes de remise en forme, de perte de graisse et de rééquilibrage alimentaire fleurissent quelques mois avant le retour de l’été. Et ce n’est pas un hasard. Depuis de nombreuses années, nombreux sont ceux et celles qui se mettent donc au sport et contrôlent ce qu’ils mangent afin d’obtenir le fameux « summer body ». Mais cette idée d’être au meilleur de sa «shape» pour l’été est de plus en plus remise en question. Explications.

Fini les régimes

Comme le montre le site Pinterest l’an dernier, les recherches de mots-clés « perte de poids » ont dégringolé de 20% sur la plateforme tandis que les recherches « comment changer son état d’esprit » et « apprendre à s’aimer » ont elles augmenté (de respectivement 50% et 36%). Si de plus en plus de femmes et d’hommes refusent de se soumettre à un régime quelconque, ils sont quand même encore nombreux à faire attention à leur ligne à l’approche de l’été. Ainsi, l’an dernier, les recherches avec la mention « Repas rapides et sains » ont été multipliées par 65 sur Pinterest entre mi-avril et mi-mai.

L’influence des réseaux sociaux

Depuis quelque temps, des influenceurs prennent la parole pour dénoncer le summer body et appellent chacun à aimer son corps tel qu’il est. Le « Body positive » créé en 1996 aux États-Unis, prend aujourd’hui de l’ampleur grâce aux réseaux sociaux. Il promeut l’acceptation de toutes les morphologies et rejette la notion de corps parfait. Ainsi, depuis les années 2010, beaucoup de créateurs de contenu, principalement des femmes, montrent leur corps au naturel et invitent chacun à accepter le leur sans chercher à le changer. En 2016, le hashtag bodypositve cumulait plus de 6 millions de mentions sur Instagram. Si cela faisait de lui l’un des plus populaires à l’époque, il semble que cette philosophie d’acception de soi se soit petit à petit inscrite dans les mentalités .

Des dictats encore bien ancrés

Si de plus en plus de femmes et d’hommes affirment ne plus vouloir répondre aux dictats et jeter le «summer body» à la poubelle, il n’en reste pas moins encore populaire pour de nombreux autres. Comme preuves, les nombreux programmes sportifs spécial «summer body», les plans alimentaires «light» ou encore les publicités pour bikinis ne représentant que des corps sveltes.

Le dictat de la minceur est encore bien présent dans les mentalités et le chemin vers l’acceptation de soi encore semé d’embûches pour de nombreuses femmes et hommes.

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