Est-ce pertinent de comparer les températures relevées hier et aujourd’hui pour prouver le réchauffement climatique?
Pour mettre en doute le réchauffement climatique, certains vous diront que c’est abérrant de comparer les températures relevées le siècle dernier à celles de 2023, notamment en raison de moyens différents. Mais ont-ils réellement raison? On vous explique.
Certains feraient tout et n’importe quoi pour prouver que le réchauffement climatique n’existe pas, même si la Terre hurle de tout son être qu’elle étouffe par tous les moyens possibles et imaginables (comment ça, nous ne sommes pas objectifs?). Ainsi, les climato-sceptiques pointent notamment du doigts les comparaison que l’on fait avec les mesures réalisées au siècle dernier, notamment parce que nos moyens ont évolué.
Mais ont-ils raison de remettre cela en cause?
1) l’endroit n’est plus le même: c’est tout à fait vrai. L’Institut Royal Météorologique de Belgique a déménagé de Saint-Josse à Uccle en 1890. On pourrait donc se dire que comparer des températures mesurées sur deux sites différents n’a aucun sens. Toutefois, des travaus ont été faits entre 1886 et 1990 pour homogénéiser les données, ce qui les rend donc comparables.
2) le matériel a évolué: jusqu’en 1983, les températures étaient prises sous un abri semi-ouvert, alors qu’aujurd’hui, c’est un abri fermé qui est utilisé. De plus, le matériel a forcément été modernisé au fil du temps. Mais rassurez-vous, les scientifiques pensent à tout. En effet, d’anciens thermomètres à alcool, en abri fermé et en abri semi-ouvert, existent encore à Uccle. La RTBF explique donc que les données sont, une nouvelle fois, homogénéisées. Le but, explique Sébastien Doutreloup, du Laboratoire de Climatologie de l’Université de Liège: «Obtenir une idée précise de la différence observée au niveau de ces résultats.»
3) l’effet de site: Forcément, Uccle n’est plus la même aujourd’hui qu’elle ne l’était en 1880, au beau milieu de la campagne. Mais là aussi, les météorologues ont pris en compte cette différence et les données sont recalculées pour connaître la température théorique dans une station que l’on estime neutre. « Le travail des scientifiques de l’IRM a été très rigoureux pour homogénéiser la série de températures d’Uccle »,affirme le météorologue de l’IRM, Pascal Mormal.
La prochaine fois, vous saurez donc quoi dire à ceux qui doutent de nos météorologues. Manifestement, ceux-ci ont pensé à tout. Absolument tout.
Retrouvez toute l’actu sur Metrotime.be