Influenceurs à Dubaï: voici pourquoi le château de cartes s’écroule enfin!
La fête est finie à Dubaï. Ces derniers mois, le business model des candidats français de téléréalité est mis à mal.
Il y a quelques années, de nombreux influenceurs français, notamment de nombreux candidats et candidates d’émissions de téléréalité, sont partis s’installer dans de luxueuses villas à Dubaï. On pense bien sûr à Nabilla, mais il y en a eu beaucoup d’autres. Pour justifier ce choix, ces starlettes évoquaient surtout le climat et la sécurité à Dubaï. Mais en réalité, ce choix était essentiellement guidé par l’appât du gain. En effet, à Dubaï, les contribuables ne paient aucun impôt sur le revenu, de même qu’aucun impôt sur les sociétés.
Chute impressionnante des tarifs
Mais depuis quelques mois, il y a du changement dans l’air. De nombreux influenceurs quittent Dubaï. Et derrière cette migration, c’est tout un modèle qui s’écroule. «Enfin!», diront certains. Tout d’abord, les prestations ne sont plus payées de la même façon. Il y a quelques années, ils pouvaient être payés plusieurs milliers d’euros pour une simple publication sur Instagram ou sur TikTok. «Les rentrées d’argent ne sont pas les mêmes qu’avant, c’est clair. Les tarifs ont baissé de moitié…», confiait Sarah Fraisou il y a quelques jours au Parisien.
Les influenceurs sont moins rentables qu’avant
Les marques sont aujourd’hui de plus en plus frileuses à l’idée de collaborer avec des influenceurs. Cindy Reymond est devenue «influenceuse» après être passée dans l’émission «Familles nombreuses» sur TF1. Alors qu’il y a encore quelques mois, les marques pouvaient lui proposer jusqu’à 2.000 € pour un post sur Instagram, aujourd’hui, elle confie que ce montant est tombé à 300€. Même son de cloche pour Amandine Pelissard qui a participé à la même émission. Fin 2020, elle pouvait gagner jusqu’à 20.000 € par mois. Selon elle, «à la fin, c’était plutôt 5.000 €». «Les influeunceurs sont beaucoup moins rentables qu’avant», confie-t-elle au Parisien.
La fin d’un modèle
Au-délà de l’argent pour les influenceurs et pour les marques, c’est aussi du côté du public qu’il semble avoir un déclic. «Ce qu’ils proposent n’est plus dans l’air du temps. Le modèle de l’hyperconsommation n’est plus pertinent aujourd’hui. Il n’est plus en phase avec les envies d’une société soucieuse de la planète, de l’écologie», estime la sociologue Nathalie Nadaud-Albertini. «En voulant avoir le monopole et faire un maximum d’argent en un minimum de temps, le château de cartes s’est écroulé», analyse le youtubeur Sam Zirah.
Retour de prestations «à l’ancienne»
Résultat: de plus en plus de candidats revendent leur villa et quittent Dubaï pour rentrer en France. Un phénomène courant au début des années 2010est ainsi en train defaire son retour: les candidates et les candidats de téléréalitéreviennent faire des prestations dans les boîtes de nuit pour gagner quelques centaines, voire milliers, d’euros. Certains sont même prêts à ratisser plus large encore. C’est le cas de Manon Tanti, suivie par 3 millions de personnes sur Instagram. Il y a peu, elle lançait un appel aux restaurateurs, aux coiffeurs ou encore aux tenanciers d’un karting ou d’un bowling en expliquant qu’elle avait des créneaux horaires de libres le samedi en fin d’après-midi. Mais les établissements vont-ils y trouver leur compte et est-ce que le public sera au rendez-vous? C’est une autre histoire!
Retrouvez toute l’actu sur Metrotime.be