La gale est-elle réellement de retour chez nous ?

Depuis quelque temps, les cas de gale se multiplient en Belgique. Mais comment expliquer ce retour de la maladie? Faut-il s’inquiéter? Metro vous dit tout.

par
C.D
Temps de lecture 3 min.

Souvent associée à la Seconde Guerre mondiale et aux années 1960 (période de révolution sexuelle), la gale ne semble plus faire seulement partie du passé. Depuis plusieurs années, le nombre de personnes infectées connaît un rebond en Belgique. Mais peut-on réellement parler de retour de la gale ? Explications.

Un nombre de cas inconnu

Depuis quelque temps, la Belgique, et l’Europe de manière plus générale, font face à une recrudescence des cas de gale. Il serait cependant trop tôt pour parler d’épidémie. En effet, aujourd’hui, il existe très peu de chiffres pour pouvoir suivre le rebondde la maladie causé par l’acarien de la gale, le sarcopte. «Pour les cas individuels ou familiaux, il n’y a plus d’obligation de déclaration. La gale collective, c’est-à-dire plusieurs cas dans une communauté comme les écoles et les établissements de soins, doit encore nous être signalée, mais là aussi, il y a probablement un sous-rapportage. La pandémie de Covid a encore renforcé ce sous-rapportage », explique Joris Moonens de l’Agence pour les soins et la santé flamande auprès de nos confrères du Vif. Ainsi, de nombreux cas ne sont certainement pas signalés.

Vers un signalement obligatoire

Pour tenter d’avoir une idée plus claire de l’ampleur du phénomène, il est, depuis le début de ce mois, désormais obligatoire de déclarer les cas de gale en Wallonie et à Bruxelles. «Comme c’est extrêmement contagieux on souhaite être en mesure d’une part observer l’évolution de la maladie mais aussi de pouvoir donner les recommandations adapter pour endiguer la propagation », explique Lara Kotlar, porte-parole de l’Agence wallonne pour une vie de qualité (Aviq).

Une maladie extrêmement contagieuse

Si la gale est une maladie bénigne, elle est très contagieuse. Et c’est en cela que réside le risque d’épidémie. « On peut être contaminé sans avoir encore des symptômes mais être déjà très contagieux», explique Lara Kotlar. Si la gale n’est en rien lié à un manque d’hygiène, son traitement est très fastidieux. «Il y a plusieurs traitements possibles», explique-t-elle, «Soit des comprimés soit de la pommade. Ensuite, il va falloir traiter tout ce qui est en tissu. Donc laver les vêtements, laver les canapés, les tentures, les draps…». Autant dire que c’est assez contraignant. Malheureusement, c’est le seul moyen d’éviter toute récidive et de limiter les contaminations.

Si on ne parle aujourd’hui pas (encore) d’épidémie, il advient de rester vigilant, sans pour autant paniquer.

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