L’ambassade russe de Bruxelles sert-elle à espionner l’Europe?

L’ambassade russe de Bruxelles cache-t-elle un nid d’espions? Les nombreuses antennes paraboliques repérées sur son toit suscitent des inquiétudes. Explications.

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(or)
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De quoi on parle?

D’un chiffre d’abord: 17. C’est le nombre de paraboles installées sur les toits des bâtiments de l’ambassade russe à Uccle. Nulle part en Europe, la Russie ne dispose d’autant d’antennes pour l’espionnage sur ses ambassades qu’en Belgique.

Ajoutés à ces paraboles, d’autres antennes et de nombreux équipements que les Russes peuvent utiliser à la fois pour la communication et l’espionnage. Ces révélations sont issues d’Espiomats, une enquête menée par un consortium de médias européens, dont le journal belge De Tijd. D’après le quotidien flamand, le nombre de ces installations a fortement augmenté ces dernières années.

Pourquoi ça inquiète?

Selon les experts, la Russie n’a certainement pas besoin d’un nombre si élevé d’antennes paraboliques. C’est pourquoi les autorités belges et européennes soupçonnent la Russie d’espionner l’Europe depuis son ambassade de Bruxelles (un territoire de pas moins de 46 000 m²).

En effet, ces antennes paraboliques peuvent notamment être utilisées pour intercepter les communications téléphoniques par satellite. D’autres antennes peuvent également intercepter les communications aéronautiques, maritimes, militaires et policières. Enfin, certaines d’entre elles peuvent aussi communiquer, et donc envoyer des renseignements, aux navires militaires russes.

Comment contrôler?

Difficile de vérifier exactement quels équipements les Russes ont installés: le droit international, via la Convention de Vienne, interdit toute surveillance des communications envoyées par une ambassade.

Comment se protéger?

Côté belge, la Sûreté de l’État indique être bien au courant du «nombre considérable d’équipements sur les toits de l’ambassade russe» et suivre ça de près.

De plus, la police belge et tous nos autres services de sécurité ont recours à un opérateur télécom bien particulier: Astrid. Celui-ci se veut rassurant, en expliquant que toutes ses communications sont cryptées depuis 2011… même si des détournements et de nouvelles techniques d’écoute ne sont jamais à exclure, admet-il.

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