Les puffs bientôt interdites en Belgique? «Même les enfants du primaire ne sont pas à l’abri»

La cigarette électronique jetable, aussi appelée puff, sera bientôt bannie en France. Qu’en est-il pour la Belgique? La Fondation contre le Cancer presse les ministres.

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Ce dimanche, la Première ministre française Elisabeth Borne a annoncé que les cigarettes électroniques jetables (les puffs) seraient «prochainement» interdites. Avec ses saveurs enfantines, sucrées ou fruitées (marshmallow, ice candy, choco noisette…), ses emballages aux couleurs vives évoquant des friandises et son prix modique allant de huit à 12 € pour 500 bouffées, la puff, qui existe sous une vingtaine de marques, inquiète car elle cible les adolescents.

«Il faut arrêter cela»

Plusieurs pays européens ont déjà amorcé une telle interdiction de ces petits tubes arrivés qui proposent un certain nombre de bouffées pour un taux de nicotine compris entre 0 et 20 mg/ml. «On peut nous dire que ce n’est pas de la nicotine. Mais c’est un réflexe, un geste auquel les jeunes s’habituent. Ensuite c’est comme ça qu’ils vont vers du tabagism e et il faut arrêter cela», a plaidé Mme Borne.

Et en Belgique?

Les puffs seront donc bientôt interdites en France. Mais qu’en est-il en Belgique? Ce lundi, Le Soir rappelle qu’une interdiction est aussi à l’ordre du jour dans notre pays. Néanmoins, ce n’est pas tout de suite que les puffs disparaîtront des magasins belges. En effet, la stratégie interfédérale 2022-2028 pour une génération sans tabac, prévoit une interdiction au 31 décembre 2025.

«Même les enfants du primaire ne sont pas à l’abri»

Le 28 juillet dernier, Suzanne Gabriels, experte en prévention du tabagisme à la Fondation contre le Cancer, adressait une lettre ouverte aux ministres Vandenbroucke et Khattabi. «La nicotine est l’une des trois drogues les plus addictives au monde (…) A la dépendance induite par la nicotine s’ajoutent les effets dommageables des additifs, dont la toxicité à l’inhalation n’est pas encore connue. Des réseaux sociaux comme TikTok, Snapchat et Instagram font activement la promotion des cigarettes jetables. Ces produits sont donc de plus en plus populaires parmi les jeunes, au point que même les enfants du primaire ne sont pas à l’abri! Pour éviter (d’aggraver) une véritable épidémie de dépendance à la nicotine chez les jeunes, nous vous demandons instamment d’interdire la vente de ces cigarettes électroniques jetables», écrivait-elle en insistant pour que les puffssoient retirées des points de vente le plus rapidement possible.

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