Les trottinettes électriques en libre-service bientôt interdites à Bruxelles ?

Les trottinettes en libre-service viennent de quitter la capitale française. À partir de ce vendredi, 1er septembre, ces deux-roues sont interdits à Paris. Chez nous aussi, ils agacent et certaines voix s’élèvent pour réclamer leur interdiction. Bruxelles pourrait-elle bientôt suivre l’exemple français ?

par
C.D
Temps de lecture 3 min.

À Paris, les opérateurs de trottinettes électriques en libre-service sont priés de les retirer des rues. Elles sont en effet interdites depuis ce vendredi 1er septembre, faisant de la métropole la première capitale sans ces engins à deux roues. À Bruxelles aussi elles agacent et de nouvelles réglementations sont prises pour faire bouger les choses. Est-ce bientôt la fin des trottinettes électriques en libre-service chez nous aussi ?

Des zones de stationnement dédiées

Dès janvier prochain, ce ne sont pas moins de 115.000 trottinettes qui seront retirées de la capitale. Pour mettre fin au ras-le-bol des habitants et empêcher tout utilisateur de garer son engin n’importe où, des zones de stationnements vont aussi être aménagées. Les usagers ne pourront ainsi plus «terminer» leur trajet en dehors d’une zone dédiée, délimitée sur la voirie. La mesure est d’ailleurs déjà en application dans certaines communes.

Un nombre de trottinettes limité

En plus de ces zones de stationnement, Bruxelles Mobilité veut limiter le nombre de trottinettes autorisées dans la capitale. Il sera plafonné à 8.000 (contre 21.000 actuellement) dans le futur appel d’offres. Pour Mathieu Angelo, directeur du Collectif Accessibilité Wallonie-Bruxelles, «c’est une bonne chose qu’on limite le nombre et le nombre d’opérateurs». « Les trottinettes partagées ne sont les bienvenues à Bruxelles que si elles ne gênent pas les autres usagers de la route», comme le rappelle la ministre bruxelloise de la Mobilité Elke Van den Brandt. «C’est pourquoi nous avons finalement opté pour une législation plus stricte : moins de trottinettes, moins d’opérateurs, des zones de dépôt obligatoires et des amendes pour mauvais stationnement.»

Vers une interdiction?

Si ces nouvelles mesures sont bien accueillies par la plupart, certains veulent aller plus loin et appellent à une interdiction. C’est le cas de Boris Dilliès, le bourgmestre d’Uccle, selon nos confrères de la DH. Pour lui, la Région bruxelloise, qui entend donner une dernière chance au système de trottinette partagée, «fait fausse route». « Le nouveau plan, c’est de l’électoralisme pur car on ne veut pas froisser un certain public», selon le bourgmestre. En plus de poser des problèmes de stationnement, il dénonce l’impact écologique de ces engins. «C’est d’autant plus incompréhensible de continuer à soutenir ce système de micromobilité partagée que ces trottinettes, qui arrivent par containers entiers de Chine, n’ont une durée de vie que d’un an et sont bourrées de composants chimiques hyper polluants».

Si l’heure n’est pas encore à l’interdiction à Bruxelles, l’avertissement du plan du gouvernement stipule bien que «si les règles ne sont pas respectées ou ne s’avèrent pas suffisamment efficaces, nous envisagerons de passer à une interdiction totale des trottinettes électriques partagées.».

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